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Casino-Intermarché : le jour d'après…

L’annonce du rapprochement aux achats Casino-Intermarché, annoncée en fin de journée hier, a déjà suscité de nombreuses réactions et questionnements. En voici quelques uns avec quelques réponses (ou tentatives !)…

ET MAINTENANT ? En trois semaines, le paysage commercial a singulièrement changé. De 7 acteurs indépendants les uns des autres (non compris Lidl qui pèse quand même plus que Cora dans l’Hexagone), voilà donc plus que 5 “portes d’entrées” pour les marques. De fait, ne restent plus que réellement indépendants, Carrefour, Leclerc et Cora. Comme toujours en pareille circonstance se pose “the” question Cora. Une part de la réponse est dans les mains des fournisseurs. Si le décalage de conditions s’accroît, ils forceront Cora à mutualiser également ses achats.

QUELLE PÉRENNITÉ ? Bien malin qui peut répondre à cette question. Objectivement, ces deux alliances entre indépendants et intégrés laissent dubitatives en termes d’organisation et de philosophie. Paraît qu’un mariage sur deux se termine par un divorce… Et ce, alors que ces deux mariages n’étaient pas les plus probables. Auchan et Casino d’un côté (eu égard à leur complémentarité géographique et leur structure intégrée), Système U et Intermarché d’un autre (deux indépendants), voilà qui aurait été tellement plus logique, en apparence du moins ! Mais faut-il se ressembler pour s’assembler ?

QUELLE RÉACTION DES INDUTRIELS ? Déjà vent debout suite à l’alliance Auchan / U, je n’ose imaginer comment l’Ania et l’ilec ont accueilli la nouvelle. J’espère quand même que de bonnes âmes avaient pris la peine de les prévenir avant la publications des bans ! Cela dit, impossible de ne pas rappeler que, sur de nombreuses catégories, le niveau de concentration de l’industrie est supérieur à la distribution avec des leaders qui dépassent un tiers des ventes, lorsque Casino + Intermarché ne représentent “que” le quart du marché.

LECLERC EST-IL MENACÉ DANS SON LEADERSHIP SUR LES PRIX ? Cora mis à part, Leclerc est donc devenu le “plus petit acheteur français”. Aimablement, certains tweetaient hier soir sur le thème “L’arroseur arrosé” ou “n’a eu que ce qu’il méritait”. Evidemment un peu court ! D’abord, parce que les “empilements” de parts de marché Auchan/U et désormais Casino/Intermarché ne sont que très… théoriques. N’est concernée qu’une partie de l’offre. Cela dit, admettons pour l’hypothèse que ces alliances produisent leurs effets. La conséquence est assez simple à imaginer : le “Big Four” (Carrefour, Leclerc, Auchan/U et Casino/Inter) aura les mêmes conditions. Donc le différentiel de prix à la vente ne se fera plus sur l’achat mais sur le coût-outil. Et, en la matière, Leclerc est loin d’être le plus mauvais. Au moins dans une majorité de centrales régionales.

3 commentaires

  1. Le fait que Leclerc négocie en centrales régionales (et souvent aussi en magasin) leur permettra de ne pas du tout être désavantagé.
    Et il n’est pas sûr qu’allier deux enseignes très différentes crée des vraies synergies…

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