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Carrefour Planet, 333 jours après… (1)

Retour à Lyon, 333 jours après la mise en orbite des deux premiers Carrefour Planet (Vénissieux et Ecully) qui sont désormais 3 sur la région lyonnaise (Givors a ouvert en mai dernier). Que retenir ? D’abord (et c’est attristant) la qualité d’exécution, notamment du prix. Déplorable. C’est à se demander à quoi servent les millions dépensés dans l’outil si c’est pour en faire pareil usage… Mais je vous reparle de ça demain, via une lettre ouverte au nouveau patron France de Carrefour, Noël Prioux, qui – si je suis bien informé – a visité Ecully vendredi et dont j’espère qu’il a remarqué toutes ces imperfections. Mais, dans le doute, je lui prépare un album de mes photos-souvenir histoire de bien prendre la mesure de l’enjeu !

Hormis l’exécution du prix donc, que retenir ? Les ruptures et la tenue des rayons (voir ici) ? Déjà évoqué par ailleurs. Et est-ce une particularité Planet ? Non. C’est tous les hypers de Carrefour qui souffrent aujourd’hui des bouleversements dans le système d’information (et dont Lars Olofsson a assuré lors de l’AG que la résolution des problèmes était en bonne voie).

Le grand enseignement, ce sont les nombreuses modifications opérées, notamment à Ecully, la version la plus ambitieuse de Planet. Si le bar à sushi est toujours là, le fumoir à saumon a disparu. Le kiosque culinaire délivrant des cours de cuisine aussi. La borne recettes (qui adressait les ingrédients sur le mobile du client via SMS) pareil. Tout comme la borne Pass installée à l’entrée qui permettait au client de récupérer son chèque fidélité sur son mobile, le culture bar ou encore les codes 2D. Toutes ces avancées sont remisées. Dommage pour le Culture Bar, embryon prometteur du grand défi de toutes les enseignes : la passerelle off-line/on-line. Mais Carrefour aura sans doute eu, sur le sujet, le tort d’avoir raison trop tôt.

Et puis, il y a surtout les révolutions dans les implantations qui, au final, font de Planet un hyper comme un autre. Une analyse attentive du plan d’origine et du plan d’aujourd’hui permet de mesurer l’ampleur des changements.

Plans

Dès l’entrée alimentaire (qui a été décalée sur la droite), premier constat : le bio a quitté sa place initiale pour créer une zone promo. Il se rapproche de la zone marché qu’il contribue à raccourcir. A l’autre extrémité, la zone maison/média/loisirs est complètement réarticulée, chassant le bébé qui était à l’origine proche de la garderie. Le bébé trouve désormais sa place entre la zone promo non-al et l’entretien, lequel quitte le fond du magasin et libère de précieux mètres carrés pour quelques gondoles de bricolage, le grand perdant de la V1 de Planet. Au final, si vous regardez bien la nouvelle implantation, un hyper qui reprend une configuration bien plus classique…

7 commentaires

  1. C’est bien dommage que certaines innovations ne soient pas restées jusqu’au bout ! Franchement, je trouvais l’idée de culture bar GENIALE, à condition de communiquer et d’informer le client… J’aime toujours Carrefour Planet, mais comment peuvent-ils espérer gagner autant de PDM que prévu avec un concept revu à la baisse ? L. Olofsson voulait une “révolution” plutôt qu’une “évolution”. C’est tout à fait louable, mais on se dirige vers la 2nde solution. E. Leclerc, lorsqu’il introduit une innovation à laquelle il croit, semble davantage y croire et la soutenir jusqu’au bout.
    Pour la question des ruptures de stock, c’est assez incroyable, ici à Reims Cernay et Reims Tinqueux. Il y a encore 1 an, je n’avais jamais remarqué aucun problème à ce niveau, mais depuis le printemps c’est la catastrophe ! En plus, quand on demande à un salarié pourquoi le produit en question n’est pas dispo, il s’énerve immédiatement contre le nouveau logiciel… Pas très pro (mais je les comprends) !

  2. Alors que les services marketing de l’enseigne se sont armés d’études, et de prestataires extérieurs pour améner des sources de différenciation, dans le seul but de redynamiser l’hyper, Carrefour revient toujours a tout détruire en voulant réduire ses frais de personnel. En effet, beaucoup de nouveaux concepts déployés chez Planet nécessitent des moyens, tout comme pour la gestion et la tenue habituelle de rayons. Mais en limitant les FP, et par conséquent, en proposant des magasins où plus personne n’est responsable de rien (bravo au projet tous commerçants et à l’incompétence de ses fondateurs), on arrive à des rayons vides (voir la photo du rayon PPI) et par conséquent un CA qui dégringole.
    Mais il ne faut pas avoir fait un MBA dans une université américaine ou encore sortir d’HEC pour comprendre cela. Sans marchandise, pas de chiffre d’affaires, et sans CA, pas de marge, et puis le résultat baisse…Si seulement les dirigeants de chez Carrefour revenaient en arrière par rapport aux projets de réorganisation en hyper (ou sont passés les chefs de departement?), et si ils remettaient des heures dans son passage caisse ou dans la tenue de ses linéaires ( à quoi ca sert d’avoir une VHT forte lorsque CA baisse?), ses résultats seraient différents, mais ils sont si éloignés de la réalité…

  3. Oui, c’est bien ce que je voulais dire 🙂 Elles ont disparu, mais il y a de fortes chances pour que nous les revoyions bientôt (à moins que, on ne sait jamais). Il semble que les bornes, telles qu’elles étaient, présentaient quelques défauts et limitations que Carrefour souhaite corriger. Encore ce problème de mauvaise exécution donc… 😉
    Mickael.

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