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Monaco, l'hyper super-rentable de Carrefour ? J'ai compris pourquoi…

Carrefour MonacoPassage à Monaco pour “conférencer” sur le Penser-Client devant des pharmaciens. La vie est dure, je sais. Alors, pour la rendre plus agréable, stop au Carrefour local. D’une revue de presse récente, j’ai conservé le souvenir que – selon l’hebdomadaire LSA – il pointerait à la seconde place des hypers Carrefour français les plus rentables avec plus de 10 millions d’euros d’EBIT, à comparer à des ventes à peine supérieures à 130 millions. Bref, un hyper super-rentable… Son secret ? Des prix à la mesure du niveau de vie de la Principauté, pourrait-on penser. Pas complètement faux. La TG de fraises d’Espagne à 2,60 euros la barquette de 500 g en est une bonne illustration. Mais c’est une explication insuffisante, d’autant qu’en PGC, sans être un foudre de discount, l’hyper n’est pas si dépositionné. En fait, le secret de la rentabilité de cet hyper réside dans une qualité d’actif assez moyenne. Dit plus directement : à vue d’oeil, l’hyper ne doit plus supporter une charge d’investissement très élevée… Ce qui aide singulièrement à doper la dernière ligne !

NB : pour les férus d’histoire du commerce, Carrefour a trouvé l’autorisation d’ouvrir cet hyper dans la corbeille de Montlaur, une chaîne d’hypers du Sud de la France à la dérive lorsque Carrefour l’a racheté en 1991.

8 commentaires

  1. Olivier,
    Je vais me permettre de vous apporter une explication un peu plus “pointue” sur la rentabilité de l’hyper de Monaco et vous révéler son vrai secret ;-).
    Effectivement, comme vous l’avez remarqué, les prix ne sont pas spécialement “délirants”compte tenu de la zone de chalandise et de son pouvoir d’achat.
    Toutefois, la vraie raison des performances de rentabilité, c’est d’une part une marge semi-nette plutôt supérieure à la moyenne parce que la clientèle a tendance à faire des achats “premium” et d’autre part et surtout que les impôts, charges et diverses taxes sont bien moindres dans la principauté et pèsent fortement sur l’EBIT du magasin (pas de taxe pro, de taxe sur les enseignes, taxe organique très réduite, charges patronales sur les salaires plus faibles, etc…)
    Il faut remarquer toutefois que le loyer est un peu plus élevé que ce qui est constaté ailleurs en France, et que surtout, le bail est renouvelable au bon vouloir de la foncière monégasque (de un an quand le Directeur ne s’entend pas avec les autorités à 5 ans quand les relations sont au beau fixe)
    Quant à Monlaur, on ne s’étendra pas sur les pratiques douteuses de son ancien dirigeant qui a laissé des ardoises un peu partout et qui avait un jet privé 😉

  2. C’est clair que cet hyper aurait bien besoin d’une rénovation !
    Une autre de ses spécificités c’est qu’il est coupé en 2 magasins, avec une sorte de “Darty” version Carrefour à l’étage du dessus, mais accessible uniquement par la galerie (et donc pas relié à son double alimentaire).

  3. @Pierre
    Merci de ces précisions. Cela dit, ça n’enlève que la qualité de l’actif est telle que la renta est grandement facilitée. Franchement, il faut le visiter pour le croire ! Mais Carrefour n’est pas le seul concerné. Le Décathlon voisin est à pleurer.
    Olivier

  4. Oui je connais bien le magasin et le coin, effectivement, on pourrait s’attendre à mieux compte tenu du coin.
    Petite anecdote, Stéphanie de Monaco est une cliente fidèle du magasin et à même une carte visa pass 😉

  5. quel concept, ce magasin, a t-il?
    a t-il le concept que les anciens EURO et MONTLAUR ont eu?
    ou a t-il le concept de COLLEGIEN?
    ou celui du concept sobre en blanc et gris comme nos 2 carrefour rennais?

  6. Pour info, un des concurrents de Carrefour à Monaco est l’enseigne Écomarché, même s’ils ne jouent pas vraiment dans la même e cour…

  7. Je tiens à rebondir sur la rentabilité du magasin. Je rejoins Pierre sur ses différents points.
    A noter que le magasin suit la démarche “Prix bas” Carrefour ainsi que les tracts, alors que le magasin pourrait se permettre de ne pas le faire, étant donné la clientèle. Et surtout, le prix des fraises en TG est à mettre en perspective avec les prix pratiqués dans la région autour, une barquette de 500g de Fraises à 2.60€, ce n’est pas cher pour la zone. Rien de déconnectant dans ce prix, d’autant plus, que le magasin s’aligne sur le positionnement prix de l’enseigne, au contraire de son voisin Casino, franchisé situé en plein milieu du port.
    De +, le magasin est en train de rénover toute l’épicerie (nouveaux meubles, nouvel espace pour agrandir le magasin).

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