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Qu'il est déjà loin le "coup de pied aux fesses des enseignes"…

IntermarchéTomates-BDUne gesticulation en chasse une autre. Hier, Arnaud Montebourg était donc au chevet des “couturières de Lejaby”, avec la ferme intention de contraindre les banquiers à les soutenir alors que le dépôt de bilan guette. Nouvelle gesticulation (Sarkozy, sors de ce corps !). Qui se souvient encore (en tous les cas spontanément) qu’il y a moins d’une semaine il s’agissait de botter le derrière des enseignes qui ne joueraient pas assez le jeu du made in France ? Enième coup de comm’ sans réel débat. Car débat il devait y avoir. Notamment sur les coûts de production. Alors, pour alimenter la réflexion du ministre (en espérant que la préparation du prochain “coup” lui en laisse le loisir), cette photo prise en début de semaine : un magasin qui joue clairement le Made in France. Mais à quel prix… Près de 4 € le kilo de tomates. Deux fois le prix de la (“même”) tomate espagnole. Et le ministre il dit quoi ? Qu’il va houspiller les producteurs espagnols pour qu’ils payent plus grassement leurs ramasseurs ?

6 commentaires

  1. Le problème n’est pas le prix des tomates espagnoles mais le prix payé au producteur français donc la marge du distributeur.
    Vendre 4€ une tomate payée (au mieux) 1.50€, c’est du vol, pas du commerce.

  2. Ben si justement. Le raisonnement qui consiste uniquement à voir le prob dans la marge du distributeur (que vous ne connaissez pas d’ailleurs) est à courte vue. Il évite la base du problème : le différentiel dans les coûts de prod, bien réel.

  3. Et même si la marge des distributeur était aussi formidablement élevée que le dit indé60, elle doit au moins être la même sur les tomates françaises et les tomates espagnoles. Cela veut dire que les tomates françaises sont achetées beaucoup plus chère que les tomates espagnoles.
    Donc problème de cout de prod entre les 2. CQFD.
    A moins que les hypers français aient décidés d’avoir 2 X moins de marge sur les produits espagnols pour détruire exprès les producteurs français (En plus, on a jamais été sur la lune et c’est la marmotte qui emballe le chocolat. tout ça c’est la CIA ;-)) Complot complot …

  4. La marge est correct pour un produit en debut de saison. A l’achat la tomate grappe grappe francaise doit valoir 3euros.
    Par contre ce matin au carrefour de montigny les cormeilles, la tomate grappe espagnole qui vaut 1,40ht a l’achat est vendu 3,99.
    A ce niveau de marge, c’est vraiment prendre le consommateur pour un pigeon.

  5. Je suis producteur/expéditeur de fruit et je peux vous dire que le plus gros problème, comme le souligne l’article, est le coût de production. Cette tomate est vendu aux centrales d’achats environ 2.50 eur.
    Ajoutez à cela, la marge de la centrale, le transport, la TVA et la perte en magasin : On peut dire que le magasin se rémunère correctement, mais il n’y a pas d’abus.
    Pour ce qui revient au producteur, c’est une autre histoire: la coopérative et le conditionneur prennent leur marge (ce qui est normal ; on ne travail pas pour rien !!!). Au final, le producteur touche très peu en comparaison du prix magasin. Mais il ne faut pas oubliez que chaque maillon de la chaîne est super-taxé, contrairement à nos voisins européens !

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