Cap sur Toulouse pour la présentation officielle de Frais d’ici, une nouvelle enseigne de produits locaux, portée par la coopération agricole. C’est, là, sa première particularité : Frais d’ici a été créé par le géant coopératif InVivo (5,5 Mds € de CA), appuyé par 4 coopératives du Sud Ouest, Arterris, Fermes de Figeac, Val de Gascogne et Vivadour. Ambition : prendre pied dans la distribution au consommateur pour à la fois profiter d’un courant porteur pour les produits locaux et, accessoirement, s’émanciper des grandes surfaces. Pour autant, Frais d’ici a quand même pris soin de s’implanter à deux pas d’un hyper (Carrefour Portet sur Garonne), histoire de profiter de son trafic !
Concrètement, Frais d’ici c’est 550 m2 de surface de vente, un million d’euros investis et 2 500 références, provenant à 70 % de la région. Pour les produits par principe non-locaux (exemple : les bananes), Frais d’ici entend privilégier les structures de production coopératives. Globalement, les produits frais sont le coeur de la promesse client : deux tiers de la surface et, à date, 85 % du chiffre d’affaires depuis l’ouverture le 15 octobre. La première année, Frais d’ici ambitionne 3 millions d’euros de CA. Pour l’heure, le point de vente attire 250 clients les “mauvaises journées, 500 clients les bonnes, pour un panier de 26 € environ. En attendant la vidéo, je vous propose une première visite en photos… Vous y découvrir une véritable audace : Frais d’ici est un magasin sans caissière, les clients devant utiliser les caisses automatiques. Objectif : contenir les frais de perso sous les 13 % pour “vivre” avec une marge brute moyenne à 26/27 %. Preuve qu’InVivo (par ailleurs exploitant de Gamm vert) a bien intégré les règles du grand commerce 😉
Pour la visite en avant-première de Frais d’ici, un p’tit clic là !
Très intéressant ! Pour information O’Terra dans le Nord (3 magasins pour le moment) est un peu le même genre de magasin, mais surtout utilise déjà le 100% caisses automatiques depuis plusieurs années
5.90 EUR le kilo de noix : pas mal ! Ici dans le 92 c’est 20% plus cher (même chez Leclerc 😉 )
Bonjour,
J’ai eu bossé qqles années sur la création de valeurs pour les paysans (ou comment ramener de la marge dans les exploitations).
Et je suis loin d’être certain que les magasins de producteurs soient a tous les coups un moyen de ramener de la marge vers le producteur. En effet, la distribution, c’est un métier, avec des considérations logistiques ou l’effet taille importe.
Pour ramener de la valeur vers les exploitations, j’aurais plutôt tendance a penser que les agris doivent s’orienter vers des marchés d’apporteurs locaux … type marché aux veaux de Langogne ou marché aux cerises de bessenay … mais bon y’aurait tant a dire !
Et toujours un grand merci a Mr Dauvert de nous faire partager ces excellents articles.
PS : Désolé d’avoir écorché votre nom Mr Dauvers !
Pas de souci !
Une forme de sous whole foods qui s’inscrit parfaitement dans une logique retail – a quand une réattribution des frais de perso dans la surface de vente – pour faire de l’accueil, des conseils un vrai service rendu au client ?
@Thibault. Absolument pour O’Terra. Frais d’ici reconnait d’ailleurs s’en être inspiré.
Olivier