À la une

Biocoop, profession militant

Biocoop

Voici donc en avant-première (au moins de quelques heures !), les prochains visuels de la campagne d’automne de Biocoop. Comme d’ordinaire, Biocoop revendique sa posture militante. Après avoir appelé les Français à ne pas manger de fraises en hiver (bon, ça tombe bien Biocoop n’en vend pas !) ou de fruits transportés par avion par exemple, l’enseigne réaffirme son refus des OGM et son souhait de réduire les sur-emballages. 

Deux lectures de cette nouvelle campagne. La première concerne la direction choisie. Biocoop a mille fois raison de réaffirmer ses partis-pris. L’engagement et le militantisme sont assurément une valeur majeure du commerce de demain. Avec Frank Rosenthal, en compagnie duquel j’ai rédigé Les Incontournables du Commerce de Demain*, nous avons identifié l’engagement/le militantisme comme l’un des 25 chantiers qu’une enseigne doit nécessairement adresser. Ne serait-ce que face à la profusion d’offre, une enseigne doit créer des aspérités. Et le militantisme est d’évidence une voie pour ne pas être (perçue) comme les autres. 

Seconde lecture, plus spécifique Biocoop. De mon point de vue (j’accepte à l’avance les avis contraires !) l’enseigne sert une copie un brin affadie comparée à ses campagnes précédentes. Je m’explique : lutter contre les OGM ou les sur-emballages, qui peut être contre ? C’est tellement vrai que je me souviens de Daniel Bernard, l’ancien patron de Carrefour dans les années 1990, vent debout contre les OGM jusque dans les réunions financières (c’est dire si le sujet lui tenait à cœur). Autant dire que pour nourrir une posture réellement différenciante avec un refus des OGM qui a déjà été exprimé des centaines de fois et depuis longtemps, c’est pas gagné-gagné. 

Couv HD* Les Incontournables du Commerce de Demain est disponible dans la rubrique “boutique” du site. Préface de Thierry Cotillard, président d’Intermarché. 308 pages, 32 €, frais de port offerts

3 commentaires

    1. Effectivement manger bio nécessite une réflexion quant à ce que l’on mange qui impose que l’on privilégie la qualité à la quantité.
      En vous documentant vous verrez que l’ont peux manger bio sans dépenser plus.

  1. Je suis d’accord avec votre seconde lecture, cela sent sent le réchauffé !
    On attend plus d’audace d’une enseigne “militante”
    En panne d’idéal BIOCOOP ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page