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"Same or Shame" : marques et enseignes, engagez-vous (à la symétrie dans les promesses d'origine des matières premières)

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Retour sur un sujet qui me tient à cœur (et qui sera développé dans les conclusions 2019 du Think Tank Agri/Agro des Echos que je dirige) : la symétrie dans les promesses d’origine. Je m’explique : pourquoi les marques (MDD comprises) revendiquent-elles l’origine des matières premières lorsqu’elles sont françaises et le cachent-elles lorsque tel n’est pas le cas ? Schématiquement, parce qu’elles en ont le droit et parce que tel est leur intérêt…

Aussi, je lance ce défi aux industriels et aux distributeurs (pour leurs propres marques) : via vos organisations représentatives (Ania, Feef, Ilec ou FCD par exemple), engagez-vous collectivement (ainsi il n’y aura pas de distorsions de concurrence) à la symétrie des promesses. En clair, si vous revendiquez en face avant du pack l’origine française du bœuf de votre ravioli (ici Netto), alors revendiquez aussi l’origine étrangère de la viande de bœuf dans le cannelloni… A l’inverse, si vous ne vous en pensez pas capable, cessez d’utiliser l’image valorisante de l’origine France pour une partie de votre gamme. Evidemment, si l’engagement est collectif, la suite est connue. Mécaniquement, la demande industrielle va se réorienter vers des matières françaises. Bien sûr, dans certains cas, l’offre France ne sera ni suffisante ni adéquat. Sans doute. Mais pour dire le fond de ma pensée (et de ce qui connaissent le sujet mais ont moins de liberté de parole), l’argument est avant tout un vulgaire alibi pour conserver une totale latitude d’approvisionnement. Faute d’impulsion politique (les programmes des principaux partis sont en la matière affligeants de généralités à deux sous), les acteurs économiques ont un devoir : passer de la parole (le soutien à la paysannerie française) aux actes. S’engager à la symétrie des promesses serait un signal fort. Et grand. 

A date (et suite à la première interpellation publique ici), ni l’Ania ni l’Ilec n’ont daigné répondre. Probablement un agenda surchargé. Richard (Girardot & Panquiault), je peux même venir vous présenter plus en détail l’idée… 

D’autres interpellations (en images) à suivre. Je préviens déjà : Lactalis, Carrefour, Auchan, etc.

 

Same

2 commentaires

  1. Bonjour,
    pour une fois, je ne suis pas d’accord avec Olivier.
    Sur 2 points :
    1/ce n’est en aucun cas l’apanage des MDD
    2/ L’origine “France” est bien un avantage marketing si l’on doit appeler ça comme ça, que l’autre produit ( en l’occurrence les cannelloni )ne possède pas.
    Pour moi, il est normal de le mettre en avant. au meme titre que ” -25% sel”, “Allégé”, “Light” et le récemment fameux ” Sans Antibiotique”.
    On peut s’interroger sur l’effet pervers de ces annonces ( qui sous entendent que le reste de la gamme n’est pas “Origine France / est salée / grasse / ou avec Antibiotique), mais elles restent néanmoins pertinentes car justes.
    Si on pousse plus loin la reflexion : pourquoi alors ne pas mettre en facing ” Contient des colorants et des conservateurs” sur les produits qui en ont puisque les marques (nationales et de distributeurs) claiment fierement ” Sans conservateurs ou “sans aromes artificiels”… pourquoi Coca Cola regular ne mentionne pas en gros ” AU SUCRE” ” avec Calories” puisque sur le Zéro il claimait leur absence.
    donc quoiqu’il en soit,
    je comprends le besoin de transparence que demandent à la fois les clients et Olivier mais celle ci s’est déjà exprimée en recherchant de meilleurs produits ( Origine France) ou en supprimant des ingrédients controversés.
    Nous pouvons encore demander davantage aux marques dans leur recherche de qualité et de sécurité mais pas de “sabrer” leurs produits qui n’en bénéficient pas encore en inscrivant en facing ce qui repousserait les acheteurs potentiels.
    mais, il ne s’agit que de mon avis.

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