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Amazon Go : pourquoi j'aime (en dépit des nombreuses critiques…)

Général

Une partie du retail français est donc à New-York, à l’occasion du salon NRF. Et tous ceux qui ont fait le déplacement sont passés par l’un des 8 Amazon Go ouverts depuis quelques mois (ou quelques semaines pour le dernier). Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’avis, de commentaires et de… critiques (ce qui est sain et naturel / je n’ai pas de problème avec le principe de la critique !!!).

Mais, autant le dire, à mes yeux, le bilan est largement positif. Déjà, la techno est objectivement au point et bluffante. OK, j’ai bien piégé Amazon Go une fois (revoir ici), mais c’est en forçant bien ! Le bénéfice client est donc… immense. Oui, immense. Car la fluidité du parcours client est incomparable avec tout ce qui existe dans le retail classique. Et là, il faut évidemment le vivre en client pour le ressentir. 

Fluidité

Seconde vertu du projet à date. Amazon est clairement dans une logique “test and learn”. Pour avoir vu les 8 Amazon Go, les différences dans la construction d’assortiment sont frappantes. Il y a du DPH dans certains magasins, pas dans d’autres. Certaines boutiques proposent des produits pour la consommation à domicile (viande, farine, confiture), d’autres uniquement du food to go. Parfois, il y a un peu de petit bazar. Bref, Amazon teste. Et peut-on reprocher à un commerçant de tester ? Moi non. 

Prdduits

Alors, oui, il y avait peu de clients dans les magasins ce week-end, davantage lundi. Mais les “Go” sont (très) récents et Amazon pas (encore ?) le plus légitime sur l’alimentaire. Et si on donnait quelques mois à Amazon Go… ? 

Clients

Enfin, reste le sujet des ruptures en magasin qui a donné lieu à bien des moqueries sur les réseaux sociaux (là encore, pas de problème de principe, je ne suis pas le plus mesuré en la matière). Deux remarques néanmoins : 1/ c’est vrai, il y avait objectivement des ruptures en magasins ; 2/ mais un niveau très différent suivant les “Go”. Sans compter qu’une part des ruptures apparentes n’en sont pas. Exemple ci-dessous : en fait, Amazon “surjoue” (peut-être maladroitement) les ruptures. Dès lors qu’un emplacement est vide, apparaît le panneau “So good, it’s gone”. Même si, comme ici, le produit est bien disponible sur les emplacements voisins. Voilà pourquoi certains ont pu considérer hâtivement un nombre conséquent de ruptures. 

Ruptures

5 commentaires

  1. Surement l’avenir mais qui va détruire de l’emploi. ce concept ne fonctionnera que dans les grandes villes mais dans les zones rurales, les clients recherchent du contact humain. Pour autant le drive en France ne fais que grossir en PDM… à suivre de prêt!

    1. Principe de la destruction créatrice… Les emplois qui seront détruits ici se créeront ailleurs.
      D’ailleurs ce ne sont pas des magasins sans personnel, mais des magasins au parcours fluide. Le personnel avec une dimension logistique est présent, le nettoyage et la maintenance de la surface de vente aussi,…
      Et pour gérer cette techno, il y en a du monde derrière… Alors que derrière un franprix pas certain qu’il y ait autant d’équipes en ingénierie et conception.
      Je suis assez agacé par toutes ces réflexions sur l’emploi un peu hâtives et plutôt rétrogrades. Notre savoir faire évolue, évoluons avec lui et créons l’avenir plutôt que toujours regarder le passé.

      1. Je ne suis pas du tout rétrograde car dans le principe je suis d’accord avec vous, mais il ne faut pas se leurrer, la GD emploie bcp de personne sans diplôme ou sans qualification particulière et demain, ça laissera bpc de personne sur le carreau.. On ne va pas refaire le monde mais c’est un réel constat.
        La GD est souvent critiquée mais elle permet à n’importe qui de trouver un travail que d’autres secteurs ne peuvent pas faire.

        1. Denis, je comprends votre crainte. aujourd’hui la GD réduit ses coûts par la réduction de ses effectifs. un des postes les plus important est le pôle encaissement. Tant est si bien qu’on réduit la présence de personnel dans les rayon car réduire trop les caisses allonge directement l’attente. Le client râle pour les rupture mais fuit devant 10 min d’attente en caisse. Je pense que cette innovation technologique peu déporter plus de personnel vers la surface de vente et donc le conseil, le maintient de magasin plein et propre. Certains auront peut être la vision de réduire le personnel au maximum (c’est déjà le cas d’un Aldi) mais au final c’est quand même le consommateur qui choisi où il veut aller. Le consommateur à aussi une responsabilité. Avouons qu’un magasin sans caisse pour acheter 2 bouteilles de coca c’est pratique, et un PDV avec du conseil pour son plein hebdo aussi. Multiples usages=multiples modèles. On ne maintient pas les porteurs d’eau à la place de l’eau courante sous prétexte de maintenir de l’emploi. effectivement la GD est employeur de personne moins qualifié (et il en restera demain et des emplois aussi) mais le problème de fond est aussi la formation. Ne pas pallier à un problème mais le régler, mais là c’est un autre débat…..

  2. Analyse hallucinante par le manque criant de réflexion et l’approche pour le moins partisane (pour rester poli) de la part de son auteur. Un citadin sans nul doute et sûrement écolo pour le reste puisque le ridicule ne tue plus dans ce pays.

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