À la une

E-commerce : Leclerc unifie ses sites et passe en mode marketplace

1

C’était attendu, c’est donc arrivé ! Leclerc unifie ses sites e-commerce non-al et limite de fait le nombre de “portes d’entrée” pour les clients. Désormais, il y a une “porte” principale derrière laquelle se niche – façon Amazon ou Cdiscount – des rubriques thématiques : culture, hi-tech, petit-électroménager, maison, jeux/jouets, parapharmacie, vins et mode. En tout, 580 000 offres (ce qui est peu) dont 500 000 pour la seule rubrique culture. Originalité supplémentaire : l’ouverture de Leclerc à la logique de marketplace. A l’exception du vin, tous les grands univers sont concernés. Pour certains, c’est la totalité de l’offre (la maison par exemple), pour d’autres une part très minoritaire (parapharmacie). Les vendeurs sont souvent des habitués des marketplaces et déjà vus par ailleurs : ASDiscount, Boutik en vogue, 1001 jouets, etc. Mais, pour donner plus d’attractivité à l’offre (et devenir l’Amazon français comme le répète souvent Michel-Edouard Leclerc), Leclerc devra en convaincre bien davantage, ce qui n’est pas gagné (revoir ici mon analyse sur la “dynamique cumulative” qui limite, de facto, l’émergence de nouvelles marketplaces). Mais Leclerc n’a évidemment pas le choix dès lors que l’enseigne veut peser en e-commerce non-alimentaire. Il fallait y aller !

Côté j’aime/j’aime pas du nouveau site : l’ergonomie rend la navigation fluide et assez instinctive. Et à la différence de nombreux web-marchands, l’exécution du prix est plus impactante, culture Leclerc oblige (même si le prix va être un sacré sujet à gérer dans la logique marketplace, j’y reviens demain…). En revanche, un étonnement : des impasses incompréhensibles. Le gros électroménager par exemple. Une marketplace se doit de couvrir large, faute de quoi elle ne sera jamais en “top of mind” des consommateurs (mais Leclerc ne fait que démarrer, alors attendons). Ensuite, toujours cette même frilosité chez les adhérents Leclerc : pour les clients qui préfèrent le retrait (plutôt que la livraison), c’est toujours en magasin. Le drive n’est pas proposé, comme s’il s’agissait de contraindre le client à aller jusqu’au point de vente. Quelqu’un pour rappeler à Leclerc qu’en 2021 on ne “contraint” pas le client ? 

2

8 commentaires

  1. Bonjour Olivier , Bonne année 2021 à vous et vos proches. Avez vous des informations concernant le concept “E.Leclerc chez Moi” ? cela me semble assez nébuleux malgré les infos communiquées sur le site qui parle d’une livraison “partout en France” . Est ce là aussi lié à la “frilosité” de certains adhérents que vous évoquez dans votre note ? ( par exemple ici en 1ére “couronne” de la Banlieue Lilloise, la livraison semble impossible). Merci pour vos éclaircissements. Bonne journée !

    1. Bonjour !
      La livraison à domicile est possible à partir des drives, en utilisant les prestataires référencés sur les sites et annoncés : YPER pour la livraison collaborative, HAPPY MOOV pour le faire à vélo notamment dans la MEL, et bientôt de nouvelles propositions, puisque E.Leclerc chez moi se déploie progressivement dans tous les drives.
      Vous auriez pu relever qu’on vous propose déjà de nombreux drives et relais dans cette première couronne 😉
      Lomme, Hem, Villeneuve d’Ascq, Fretin, Seclin, sans oublier les relais de Loos les Lille ou Lille centre. Point de frilosité donc, et pas de mystère non plus : c’est autour des drives que ça se déroule !

      1. Bonjour !
        Merci pour votre réponse. Je vais étudier sérieusement la question. N’ayant pas de véhicule, il m’est impossible d’utiliser le Drive , j’avais eu une expérience avec Yper qui s’était révélée intéressante, mais, je dois confesser que j’avais oublié l’existence de ce service.

  2. La dynamique cumulative est moins vraie aujourd’hui.
    Si un marchand vend sur Amazon, il n’a pas de raison de ne pas aller sur d’autres marketplaces. Le coût en temps et en argent est quasi nul. (juste le coût d’un abonnement mensuel si le marchand est suffisamment mâture)
    De plus Amazon a une tendance à suspendre facilement les comptes vendeurs même performants. Donc un marchand a intérêt à anticiper un blocage de compte sur Amazon.
    D’ailleurs lorsqu’on compare les prix entre marketplaces on retrouve souvent les mêmes marchands sur les différentes marketplaces.
    De plus la plus grande des marketplace (en terme d’offre produit) c’est Google. Une offre même limitée mais bien positionnée sur Google suffit déjà à drainer un important flux acheteur
    Après le prix mais pas que (j’ai encore hier stoppé mon processus d’achat sur darty car il n’y avait aucune mention de la date de livraison) fait en grande partie la préférence d’achat (sur Google shopping, le commerçant le moins cher ramasse toujours la majorité des ventes)

  3. Leclerc comme Carrefour est plus intéressé par le développement de sa marketplace que par celui de son site. Il manque encore pour les 2 enseignes une fonction “de base” : l’état du stock. Sur les sites de Darty, Boulanger ou Cultura par exemple on sait directement si le produit est en stock. Là le site de Leclerc me propose de retirer en magasin d’ici 2 à 3 jours le jeu vidéo FIFA qui est pourtant en page d’accueil.

  4. J’ai peur pour les exemples de prix… ! Difficile compatibilité entre la nature même de market place et la volonté de maîtriser les prix

  5. Je rejoins antoinej8 pour la disponibilité et le délai de retrait, 2-3 jours !
    D’ici là Amazon prime aura déjà livré mon binks sans soucis, c’est se tirer une balle dans le pied que de proposer un service avec un tel retard !
    A t-on vu la SNCF être concurrencé par des locomotives à vapeur face à ses TGV ? Car là c’est ce que Leclerc fait ni plus ni moins.
    Certes la force de frappe n’est pas la même et on ne peut réclamer une égalité immédiate, mais je pense qu’e les clients sont en droit de comparer ce qu’ils cherchent à rendre comparable…

  6. “A t-on vu la SNCF être concurrencé par des locomotives à vapeur face à ses TGV ?”
    @ Lodgy
    et pourtant, la SNCF lance à grand renfort de pub, ses TER économiques face au TGV.
    => https://cdn.ter.sncf.com/medias/Images/hauts_de_france/DECLI%20LILLE-PARIS_SITE%20INTERNET%20TER%20HDF_Header-LILLE-PARIS-700x90_tcm77-7930_tcm77-277662_700x90.png
    C’est là l’éternelle question, de combien de temps le client est prêt à attendre pour payer moins cher ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page