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Voilà (notamment) pourquoi il est utile à la Ferme France que les distributeurs français demeurent… français

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En début d’année, l’offre de rachat de Carrefour par le Canadien CoucheTard avait remis le sujet sur la table : en quoi est-ce indispensable, utile ou sans intérêt (rayer la mention inutile) que les distributeurs français demeurent aux mains de capitaux français avec des centres de décision ultimes dans l’Hexagone ? Depuis longtemps, ma religion est faite. A tout prendre (et malgré l’obsession prix des enseignes dans les négos), mieux vaut que les commerçants français demeurent… français. Car, a minima, ils offrent une prise “patriotique” dans laquelle l’amont agricole peut s’infiltrer. 

Exemple ici avec les tomates cerises. Depuis longtemps, Carrefour était un soutien indéfectible de la marque marocaine Azura avec ses barquettes de 250 g de “cerises” allongées à 99 centimes. Un prix imbattable (disponible du plus petit magasin de proximité jusqu’au plus grand hyper) et, en conséquence, des volumes colossaux qui échappaient à la production des maraîchers français. L’an dernier, un collectif mené par Rougeline, avait alors dégainé une riposte intéressante à décortiquer. Pour répondre au prix psycho imposé par Azura, les producteurs français ont imaginé une démarche qui comprime au maximum tous les coûts (en premier lieu un conditionnement unique pour toutes les enseignes pour les économies d’échelle) et une proposition de 200 g. Moins disante donc sur le format (50 g de moins) mais mieux-disante sur la garantie de l’origine. Intermarché, en précurseur, a suivi et assuré les premiers volumes tout en donnant du crédit à la démarche. Depuis, Carrefour traînait visiblement des pieds. Mais – selon l’adage des imbéciles et leur avis – Carrefour a donc ouvert la porte. Partiellement, puisque je n’ai pas encore vu le produit partout en France. Mais suffisamment pour que l’observateur-militant que je suis (de l’origine France) s’enthousiasme et incite Carrefour à aller plus loin encore. Bien sûr, que Carrefour ne soit pas canadien n’est pas l’explication principale à ce revirement. Bien sûr. Mais que les distributeurs français soient français les rend forcément plus réceptifs à ce type de démarche. Et c’est bien ça l’essentiel… Go, go Carrefour ! 

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NB : et pour la dimension “écolo” du dossier, il demeure certes du plastique mais la base de la barquette est cartonnée. Sans compter les kilomètres de camion économisés…

(pour ceux qui seraient passés à côté de ce produit star du rayon fruits et légumes, le voici chez Carrefour… avant !)

Azura2

5 commentaires

  1. Je vais sans doute faire mon chieur car dans le fond je préfère aussi acheter du français mais… On ne parle jamais de qualité de produit!?
    A ce jour on garde une image péjorative des produits FL d’Espagne et du Maroc suite à moult reportages “choc”. Sauf que depuis les espagnols comme les marocains ne se sont pas reposés sur leur laurier et ont très vite progressés sur leur façon de cultiver. Pour preuve la qualité de l’huile d’olive se rapprochant de celle d’Italie.
    Alors oui il y a l’emprunt carbone, oui il y a l’achat citoyen mais à ce jour je ne suis pas sûr que manger français = mieux manger.

  2. Sans compter les km de camions économisés !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Quelle différence entre des tomates marocaines qui arrivent à Perpignan et distribuées dans le Sud Ouest et Paca où des tomates bretonnes qui traversent la France ………… bilan carbone 0 dans les 2 cas.
    Pour arriver fin mai à avoir des tomates en France, celles ci doivent être produites en serres chauffées et encore un bilan carbone pas terrible !!!!!!!!
    Actuellement, je consomme des melons marocains à prix plus qu’abordable et de très bonne qualité gustative contrairement aux courges françaises que les producteurs hexagonaux osent mettre en vente, même en local et circuit court.

  3. Ce n’est pas parce que c’est français que c’est bon, c’est même trop souvent mauvais.

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