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L'AGV (l'ascenceur à grande vitesse)

Historiquement, la distribution est probablement le secteur économique où la promotion sociale peut être la plus spectaculaire ou la plus rapide. On ne compte plus ces “sans-diplômes” (ou presque) qui gravissent les échelons pour finir dans les plus hauts niveaux des organigrammes. Impressionnantes aussi, ces carrières éclair. C’est le cas du nouveau patron d’Auchan France qui, lui, a pris l’ascenceur (social) à très grande vitesse. “L’impétrant” s’appelle donc Vincent Mignot. Pour tout dire (et qu’il ne m’en veuille pas si nous nous sommes déjà croisés ça ou là, peut-être à l’occasion d’une ouverture de magasin), je ne crois pas l’avoir rencontré. Mais je suis déjà impressionné. Songez plutôt… Il a 38 ans. Auchan nous précise qu’il a suivi “des études en école de commerce” (en clair, ce n’est ni HEC, ni ESSEC, ni… etc., sinon Auchan nous l’aurait évidemment signalé) et qu’il a intégré le groupe en 1997 (il avait 25 ans). Son premier job ? Chef de rayon à Annecy. 13 ans plus tard, il dirige donc Auchan en France et sa petite vingtaine de milliard d’euros de chiffre d’affaires… Pas mal non ?

3 commentaires

  1. Vous avez raison. Mais dans la distrib, on ne compte pas le nombre de personnes qui ont démarré comme employé au rayon Fruits et Légumes et ont monté jusque responsable d’un groupe régional d’hypermarchés. Egalement ils ont basculé dans les grandes surfaces spécialisées ou ont ouvert leurs propres magasins. Ils bossaient, c’est tout.

  2. De la à en faire une “culture” comme ce fut le cas dans beaucoup d’enseigne, il y a une marge. Parfois, le culte du passage par la “culture palette” a été poussé à son extrême. La porte aux postes à responsabilité ne pouvait s’ouvrir que si vous aviez été opérationnels. Il y a, dans ce débat, quelques analogies avec le débat sur le “jus soli” et le “jus sanguini”, avec toutes les dangerosités que ce genre de polémologies soulève…Les choses changent c’est vrai et l’avènement de Olofsson constitue le “milestone” de ce changement. Etonnement, il semblerait que cet industriel pure souche se soit doté d’un esprit “retail”, en tout cas les premières orientations de l’enseigne semblent l’indiquer….Wait and see. Et si la retail culture était un droit doublé d’un devoir pouvant s’acquérir par la passion qui nous anime à l’égard de ce métier merveilleux qu’est le commerce ? Et si notre green card de commerçant nous pouvions l’obtenir par une simple adhésion passionnée à ce secteur??? On dit que pour avoir la nationalité française, il faut commencer par parler sa langue. Et si nous parlions retail, justement…..

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