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Drive : les limites du picking magasin

Intermarché passe au drive et vise 100 sites équipés dans un an. Impossible de l’ignorer désormais. L’enseigne l’a martelé une première fois à l’occasion d’une conférence de presse il y a 3 semaines. Et, pour les mal-comprenants, l’a illustré la semaine dernière à Saint André les Marches près de Cholet. Vous devriez d’ailleurs lire quelques papiers dans la presse ces jours prochains. De mon côté, cette visite m’a conforté sur un point : le picking magasin n’est assurément pas le bon modèle pour le drive tout en étant la… seule manière de proposer le service pour ceux qui n’ont ni le foncier ni le potentiel pour créer une zone de picking dédiée. Pourquoi le picking magasin n’est-il pas le bon modèle ? Pour deux raisons à mes yeux. 1) d’abord parce que je doute toujours de sa pertinence économique. Ici, à St André les Marches, l’adhérent-mousquetaire a calculé le temps moyen de préparation d’une commande : 30 minutes. Je vous laisse imaginer le coût humain de ce picking  alors que le drive propose des prix identiques au magasin.

DriveInterEnsuite, seconde raison que l’on néglige souvent quand on regarde le drive uniquement depuis un bureau : la pagaille induite sur la surface de vente. Illustration avec cette photo, toujours à Saint André les Marches. Les chariots de picking sont en effet souvent en mode « stationnés » pendant que les préparateurs arpentent les rayons. Résultat : les surfaces de circulation s’en trouvent réduites d’autant. Quand il ne s’agit pas tout simplement de l’accès au rayon. Ici, les saucissons en deviennent évidemment moins accessibles.

NB : le temps de dérusher et je vous montrerai – c’est plus spectaculaire encore –  la version « filmée » de cette photo qui montre le temps pendant lequel 2 chariots de picking peuvent demeurer là. A suivre donc.

6 commentaires

  1. je rajouterai une composante à la problématique de picking en magasin: comment peut-on gérer la rupture si le produit n’est pas prélevé hors magasin?
    Je doute que le client accepte de perdre du temps à gérer l’absence d’un ou plusieurs articles de sa liste de course sur une commande qui est sensée lui en faire gagner!

  2. La question centrale de la rentabilité se posera quand tous les distributeurs seront équipés du drive. Aujourd’hui, E. Leclerc a gagné beaucoup de clients car il est en avance sur ce créneau. Une fois que ses concurrents l’auront aussi adopté, accepteront-ils toujours la gratuité du service ? Ca me semble aberrant de mobiliser autant de personnel, une fois que ce service ne sera plus différenciant entre enseigne. Je note aussi qu’en Angleterre, Tesco lance le drive, avec un surcoût pour le consommateur.

  3. il faut laisser vivre ce nouveau modèle.Il est trop tôt pour en tirer les conséquences. Une enseigne aujourd’hui qui n’a pas le drive est “has been”.

  4. L’autre question, c’est “Dans 5 ans, quand les drive isolés seront encerclés par les drives picking, où sera la rentabilité avec 6500 références ?”

  5. @driver
    Le CoraDrive proche de chez moi propose systématiquement un produit équivalent en gamme supérieure en cas de rupture.

  6. Le picking magasin n’est il pas le bon modèle? bonne question ! Si cette question se pose pour un SM de 2000m2, elle se pose encore plus pour un hypermarché de 12000m2..

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