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Pénurie de carburants : la double-faute de Leclerc et Intermarché

DoubleFauteCarburants

Sujet du week-end dans l’Ouest : le carburant. Le secrétaire d’État aux transports a beau expliquer qu’il n’y a pas de pénurie (il n’essaie pas de faire croire qu’il fait lui même son “plein”, c’est déjà ça…), le manque de carburants était patent vendredi et samedi dans les départements bretons. Suffisait de quelques coups de fil ou d’un brin d’observation (ces quelque 50 voitures qui suivent une citerne approvisionnant un Carrefour Market !) pour s’en convaincre. 

Comme souvent, la pression de la demande (comprendre les consommateurs assoiffés de gazole) suffit pour générer d’incroyables excès côté offre (les enseignes). Deux exemples, parmi d’autres. D’abord, ce Leclerc qui conditionne l’achat de carburants à un panier d’au minimum 60 € ! Pour la pompe, passez d’abord par la caisse de l’hyper. Et pas qu’un peu : 60 € ! Ensuite, cet Intermarché (à droite sur la photo) où un twittos a observé le gazole à 3 €… le litre. Ben tiens. Y’a pas de petit profit. Mais pas davantage de morale visiblement. Les deux enseignes ont rapidement prétexté l’erreur. Véritable erreur ou petit arrangement avec la situation, peu importe, la faute est là. Le bon sens commerçant devrait éviter pareilles “erreurs”. Simplement car la fortune d’un commerçant se fait toujours dans la durée, par la fidélité renouvelée de ses clients. Et pas dans l’instant par un coup sans lendemain. 

Mais il y a, ici, une seconde faute : ne pas comprendre que le monde a changé. Qu’il est désormais horizontal davantage que vertical. Que les clients interagissent les uns avec les autres. C’est en effet par les réseaux sociaux que ces deux exemples sont “sortis” avant que la presse ne les relaie et interroge les enseignes. Plus que jamais, les commerçants sont sous la surveillance de leurs clients, relais instantanés de leurs éventuelles turpitudes. Ce qui impose aujourd’hui plus qu’hier une exécution sans faille.  Je prends le pari que ces deux magasins l’ont compris ! 

12 commentaires

  1. A pleurer tout ça. Zont l’air sympa ces deux adhérents. Ils me font penser aux Poissonnard dans la fabuleuse mini-série “Au bon beurre”.

    1. Je constate que je ne suis pas le seul à m’être fait la réflexion sur les profiteurs. Malheureusement, dans les livres d’histoire à force de nous marteler les mêmes thématiques surtout pendant la période de la seconde guerre mondiale, on en oublie que le principal soucis des français occupés par l’ennemi, était le ravitaillement en nourriture. 8 ans après la fin de guerre, 5 ans après la fin des tickets de rationnement, en 1953 Edouard LECLERC lançait les bases de la Grande Distribution. L’engouement pour la Grande Distribution fut aussi dans une certaine mesure une revanche des clients sur les “Poissonnard” qui avaient bien profité de la situation quelques années auparavant. Les “Poissonnard” d’antan ont disparu mais d’autres sont prêt à prendre la succession semble-t-il …
      Enfin je me suis abonné aux alertes par mail du site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr. C’est très bien fait comme site. Alors que le prix du brut baisse, les carburants ont augmenté depuis début mars de 10% en passant par exemple, le GO de 1€ à environ 1,10€. Avec ou sans blocage des dépôts de carburant, j’ai l’impression qu’il y en a qui en profitent de la situation !

  2. Et le pire, c’est l’amalgame qui est fait . Nombreux sont les clients qui pensent que ce type de comportement est cautionné par l’enseigne en général.
    Je pense que l’adhérent du Leclerc concerné va entendre parler du pays!

  3. Avant de prendre des photos avez vous demandé l’accord à l’adhérent, ce serait la moindre des choses.
    À agir ainsi vous finirez par vous faire coincer un jour par un responsable qui vous reconnaîtra et là c’est vous qui entendrez parler du pays.
    Vous détournez tout sans en avoir demandé le pourquoi à l’adhérent bu la finalité, pour ridiculiser les magasins et alimenter votre blog qui ne s’adresse de toute façon qu’aux professionnels.

    1. Beh alors si ça sert à ridiculiser les magasins et d’alimenter le blog, pourquoi le faites vous même ?? Ce blog ne s’adresse malheureusement pas qu’au professionnels mais aussi aux particuliers qui eux veulent en savoir plus sur leurs magasins…

    2. Pourquoi les deux adhérents concernés ne nous donneraient-ils pas leur version des faits ? Quant à la notion d’autorisation : un peu de sérieux…

    3. Ne vous inquiétez pas pour le “grand public” : il en a aussi entendu parler grâce aux réseaux sociaux ou tout simplement au Ouest-France ou autres titres de presse 😉

  4. ça c’est sur que ça a fait le tour du net et je l’ai appris sur Facebook avec des photos partagés avant de le revoir ici.
    Ne trouvez vous pas ça normal que les clients soit perplexe quand aux méthodes de ces deux adhérents?
    Les lois sont fait pour être respectés!

  5. De ce qu’ai appris pour l’inter, l’adhérent ne sachant apparemment pas comment fermer totalement sa station à mis un prix élevé pour dissuader les clients de se servir et qu’il était explicitement marqué de ne pas se servir.

    1. Un adhérent qui ne serait pas comment fermer la station?! La bonne blague…au pire il coupe l’électricité, et il tranquille. Sinon, il appelle madic ou tokheim qui se feront un plaisir de lui expliquer,et pourquoi pas un collègue adhérent. Bref, par principe un adhérent est un entrepreneur qui a l’habitude de regler des problèmes, donc sur ce cas là, il avait de multiples possibilités offertes à lui qui lui aurait éviter de passer pour un voleur ou tout du moins un profiteur en période de pénurie.

  6. C’est vraiment déplorable ce type de communication, il manque à ce magasin au moins 2 éléments commerciaux :
    1 : le cadre de la réglementation du code du commerce et son respect
    2 : de la jugeote commerciale … toute l’année les grandes surfaces vendent quasiment à prix coutant leur essence , prenant ce produit pour un produit d’appel.
    Produit d’appel signifiant : “marketing d’entrée” nécessaire donc à faire rentrer des clients et si possible nouveaux dans son enseigne…
    Dans un cadre ou tout le monde cherche de l’essence particulièrement dans une région aussi touchée, est ce que le magasin à pensé une seconde à la quantité de potentiels nouveaux clients qui viennent de se dire que dans ce point de vente particulier si tu n’es pas une vâche à lait, tu n’as rien à y faire … et qui sont désormais certains de ne plus y venir… mais en plus …de lui faire un marketing viral local tout ce qu’il y a de plus dénigrant ?
    Il ne faut pas stigmatiser l’enseigne qui chez elle comme ailleurs à son lot de commerciaux qui n’ont rien à y faire, mais c’est vraiment un cas d’école à reprendre dans tous les bons manuels
    Courage tout de même à celui qui à fait ça, il ne doit pas être bien dans ses bottes en ce moment.

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