À la une

SAMEDI CONSO : Mon carnet (retail mais pas que…) de la semaine

SamediConsoLogo

Nouveau rendez-vous sur le blog : « SAMEDI CONSO, mon carnet (retail mais pas que…) de la semaine ».L’occasion de revenir sur l’actu de la semaine, en totale liberté comme toujours. S’y mêleront analyses, anecdotes ou – je le confesse avec gourmandise – gentilles provocations. 

 

LUNDI

BureauVallée

Hasard d’une bannière de pub sur la toile, me voilà sur le site de Bureau Vallée, l’enseigne d’équipement et de fournitures de bureau. L’enseigne a visiblement bien observé la technique de publicité comparative de Carrefour (imaginée il y a déjà trois ans) et la reprend à son profit. Fin juin, connaissant ses propres produits qui seront en promo pour la rentrée, Bureau Vallée a donc relevé les prix des mêmes références en… fond de rayon chez Auchan, Carrefour et Leclerc. Résultat : des écarts abyssaux, de 23 % 45 % dont Bureau Vallée se gausse. Malhonnête (dans l’esprit) mais légal ! Donc…

YvesRocher

> Rues de Paris. Boutique Yves Rocher. L’accroche est belle : – 40 % sur tout le magasin. Evidemment, le « tout » est partiel (« sauf points verts ») mais les Jours Tentation d’Yves Rocher illustrent le durcissement continuel des promesses promo. Non pas que l’enseigne propose un tel niveau de remise pour la première fois mais, à en croire la vendeuse qui n’en revient pas elle-même, d’ordinaire l’OP dure 15 jours. Là elle s’étale sur 4 semaines. Je sors ma calculette : en intégrant l’OP du Printemps voilà Yves Rocher à – 40 % « sur tout » 6 semaines dans l’année (naturellement hors soldes). Soit plus de 10 % du temps.

MARDI

LesEchos

> Ouverture du SPACE à Rennes, le salon qui rassemble toute la filière de l’élevage. L’occasion pour les journaux – et ici Les Echos – d’évoquer les difficultés du monde agricole et notamment le volet sensible, les prix. Un sujet qui mériterait une dose de sérieux en plus de la part de mes camarades des Echos, pourtant journal de haute tenue éditoriale. Extrait : « Le sujet des promotions agressives de la grande distribution est également au cœur des débats. Il arrive que le kilo de côtes de porc se vende 1,70 €, soit le prix de trois cigarettes ». Je passe rapidement sur le prix de trois cigarettes (ma mère ne sait pas que j’en achète de temps à autre !) mais à 7 € le paquet, j’aurai donc (presque) 5 cigarettes pour 1,70 €. Mais le plus troublant pour la pertinence du propos et de la démonstration, c’est que ce prix de 1,70 € n’existe pas. Sur les douze derniers mois, selon les pointages d’A3 Distrib, le prix le plus bas observé l’a été en janvier chez Netto à 1,89 €, soit plus de 10 % au-dessus du chiffre avancé. Et la majorité des promos l’ont été entre 2,49 € et 2,99 €. C’est peut-être un prix insuffisant aux yeux de certains mais c’est toujours bien supérieur au 1,70 € annoncé. Donc, pour résumer, un kilo de côte de porc en promo c’est en réalité 8 cigarettes. Voilà rétablie la vérité sur… le prix des cigarettes. Non mais !

Rencontre inopinée avec quelques « gradés » de la maison Auchan dans un train Paris-Lille. Question directe (de leur part) : « Pourquoi êtes-vous autant à charge contre Auchan ? ». Réponse : « Pas l’impression d’être à charge par principe mais j’avoue ne pas partager la stratégie que je ne juge pas suffisamment en rapport avec la dureté (commerciale) de l’époque. Et, à ce titre, j’assume de le dire publiquement, en l’argumentant ». Eux du tac au tac : « Ben ça va changer… ». Et outre ce qui a déjà été annoncé, j’en apprends bien davantage… La « remise des gaz promo » ? Ca part officiellement le 29 septembre et, en trois vagues fortes (qui remplaceront les historiques 25 jours), ça va durer jusqu’à la fin de l’année m’annoncent-ils, fiers de leur effet. Les transformations de Simply Market en Auchan Supers ? Wilhem Hubner, le chef des gradés, a promis une moyenne d’un magasin par jour d’ici fin décembre. Mais ça ira parfois encore plus vite. Semaine 45 par exemple, ce sont… 27 Simply Market qui prendront leur nouvelle couleur. Pas mal ! Enfin, la convergence d’enseigne… Et, donc, la disparition maintes fois pronostiquée de Chronodrive. Là, c’est décidé. Le passage sous bannière Auchan Drive démarrera en janvier 2019 et devra être achevé en juillet. Faut dire que les performances actuelles de Chronodrive (étal en chiffre à fin août sur un marché à + 10 %) rendaient difficilement tenable la farouche volonté d’autonomie de l’enseigne !

JEUDI

Carrefour Bayonne

> A Bayonne. Retour dans le dernier Carrefour ouvert (c’était en novembre dernier). Pas loin d’être un « accident industriel » tant l’hyper est loin de ses objectifs initiaux (j’y reviens sur le blog la semaine prochaine). Et pourtant… Pour sa zone frais, c’est sans doute l’un des plus beaux magasins français, notamment pour sa capacité à magnifier la marchandise. En fait, l’hyper souffre de deux maux. D’abord, le centre commercial (Ikea) ne décolle pas. Tous les commerçants ou presque se plaignent (et ont renégocié le loyer). Même chez Mc Do, on confie sa déception sans se cacher. Ensuite, seconde explication aux difficultés de Carrefour : le décalage entre la promesse d’enseigne (Carrefour, donc un hyper) et le magasin (en réalité un gros super). Du coup – et l’enquête n’a pas été bien difficile à mener tant les langues se délient – Carrefour va investir un espace non commercialisé juste au-dessus pour devenir un – vrai – hyper sur deux niveaux. Et, je l’imagine aisément, les conditions de locations seront plus qu’avantageuses.

VENDREDI

Castelsarasin

> A Castelsarasin dans le Tarn-et-Garonne. Hasard de l’implantation : un drive (celui de Steve Houliez, le boss du drive chez Leclerc) à côté d’une salle de sport (Sun Form). Dans les deux bâtiments, une même activité (physique): le fitness. Un préparateur drive parcourt en moyenne 8 à 12 km par jour. Donc, si je résume : à gauche du bâtiment, je paye pour suer et m’affûter. A droite, je suis payé pour.

CocaLeclercCastelsarasin

> Dans l’hyper Leclerc à présent. Du Coca-Cola annoncé en « DLC courte » et qu’il faut brader. Et moi qui croyait naïvement que Coca-Cola était une référence majeure de l’assortiment qui “tournait” toute seule 😉 OK, c’est la bouteille d’un litre et pas le classique PET 1,5 l. Mais quand même… Pour « toucher » la DLC pour du Coca, faut quand même sacrément se planter dans les commandes. Et pas qu’une fois…

 

 

 

2 commentaires

  1. “Pour « toucher » la DLC pour du Coca, faut quand même sacrément se planter dans les commandes. Et pas qu’une fois…”
    J’ai souvenir, pendant mes “stages”, avoir débusqué 2 palettes de coca périmées dans une réserve. Tout arrive !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page