
C’est la seconde fois que Réseau Action Climat évalue les politiques alimentaires et climatiques des enseignes. Et la pondération habituelle de cette ONG (en tous les cas comparée à d’autres) comme la robustesse méthodologique de l’étude (pas uniquement parce que j’y ai contribué) donnent crédit aux résultats. Sur les 40 indicateurs de la transition alimentaire et climatique retenus (articulés en 3 thèmes : transparence, engagements et plan d’actions, promotion d’une alimentation durable), trois enseignes atteignent ou dépassent la moyenne : Carrefour, Monoprix et Coopérative U. A l’inverse, bonnet d’âne pour Leclerc et Aldi, au passage peu coopérants avec l’association.
Globalement, Réseau Action Climat regrette la faible présence des alternatives végétales en rayon. 8 % des plats cuisinés seulement ont calculé les auteurs de l’étude. Un niveau “en contradiction avec les recommandations officielles” écrivent les auteurs de l’étude qui soulignent que “Carrefour est la seule enseigne à indiquer publiquement un objectif de réduction des ventes de protéines animales” via une substitution de 30 % de végétal.
Reste, comme toujours, la même question en matière de transition : comment modifier l’offre sans se couper de la demande ? L’étude regrette ainsi la part aussi importante accordée aux promos boucherie sur les catalogues des enseignes. Mais, dans le même temps, il faut reconnaître leur efficacité pour faire venir le chaland !
Qui les finances ?
Quels sont leurs objectifs ?
Qui tire les marrons du feu ?
Merci à Aldi et Leclerc de ne pas céder aux oukases de ces groupes de pression politiques.
*finance