
“Les Biens en commun” : derrière ce (joli) nom se cache une entreprise lyonnaise qui cherche à démocratiser la location de petits équipements grâce à des casiers connectés. La première machine, installée dans une résidence étudiante en 2021, a permis de peaufiner et de caler le concept. Depuis l’an dernier, Les Biens en commun se déploient gentiment…
La signature avec Auchan Retail sur Lyon, cet été, a porté à 64 le nombre de sites équipés, en France mais aussi en Belgique.
Côté GMS, la proxi urbaine est intéressée au premier chef par cette offre de complément pour ses magasins. Franprix et Casino étaient déjà clients (sur Paris, Lyon, St-Étienne). Mais les petits casiers de location s’installent aussi en périphérie des villes, comme au Super U de Lingolsheim près de Strasbourg et même, désormais, dans des galeries d’hypermarchés Auchan (ci-dessus en photo à St-Priest).
Bref, la consommation évolue. Je le répète : il vaut mieux accompagner le mouvement et nourrir le trafic client plutôt que s’arcbouter sur des ventes en non-al promises au déclin !
À Lyon, 7 commerçants indépendants se sont également approprié le concept, sans forcément s’équiper de casiers (le matériel est alors remis en mains propres). Avec 17 points de retrait désormais installés dans l’agglo lyonnaise, l’entreprise de location estime qu’un million d’habitants ont ainsi accès à son offre à moins de 15 minutes de chez eux.
Pour se faire connaître, Les Biens en commun sont référencés sur des plateformes comme Poppins ou Lokki. Même si une grosse moitié du parc de la société, en réalité, reste en accès réservé. Soit à l’intérieur de résidences privées (étudiantes mais pas seulement), soit sur des sites d’entreprises.
Quel que soit l’endroit, les locations les plus populaires sont les mêmes. Les usagers recherchent du matériel d’entretien de la maison (shampouineuse, nettoyeur vapeur), du petit bricolage, des équipements de loisirs (vidéoprojecteur, karaoké). Le petit électro pour la cuisine, finalement, vient après dans le top des “ventes” (raclette, plancha, fondue…).
Hormis quelques tournées d’entretien, l’entreprise laisse ses casiers fonctionner en autonomie. Ce qui laisse planer un sacré risque pour les usagers : si un client rend du matériel abîmé ou incomplet (ou ne ramène rien), c’est le client suivant qui le découvrira ! Charge à lui de se plaindre pour être remboursé, tandis que le fautif sera débité de sa caution…
Autant je ne suis pas inquiet du niveau moyen de courtoisie des habitants d’une résidence ou des salariés d’une entreprise, autant le comportement des clients en GMS, hein… Mais l’entreprise assure que ces incidents sont quasi inexistants et revendique 97 % d’utilisateurs satisfaits.
“Il vaut mieux accompagner le mouvement et nourrir le trafic client plutôt que…”
Je propose de directement mettre les casiers dans le non-al. Tiens, et si on le mettait au PEM. Demandons aussi au vendeur d’aider le client en lui montrant l’utilisation.
Laissons entrer le loup dans la bergerie; pas la peine de s’arc-bouter et de crier au loup. De quoi en devenir vert, non?
Tiens, en parlant du Lou: https://youtu.be/NthSa6NYMJI?si=FqwnYtSMucLIeKYQ&t=190 (Ferrigno, bien entendu)