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Education à l’alimentation à l’école : le nouveau projet d’Olivia Grégoire après Origin’Info

C’était hier, sous les ors de l’Hôtel de Lassay (l’Assemblée Nationale) : les états généraux de l’éducation à l’alimention. Le point de départ d’une opération éclair menée par Olivia Grégoire, députée de Paris et ancienne Ministre de la Conso (qui avait à ce titre lancé Origin’Info, dans la foulée d’un activisme provoc’ via #BalanceTonOrigine que je poursuis évidemment). La prochaine étape, dans quelques jours, sera le dépôt d’une proposition de loi (PPL) pour rendre obligatoire l’éducation à l’alimentation. Concrètement, 4 régions expérimenteraient le dispositif, dont les Hauts-de-France déjà volontaire.

Sans aucune dimension politique, j’appuie évidemment (à nouveau) Olivia Grégoire ! Depuis des années, via les travaux du Think Tank Agroalimentaire des Échos que j’ai longtemps dirigé, l’éducation à l’alimentation figure dans les propositions les plus évidentes à mettre en œuvre. Les raisons sont nombreuses. D’abord, il y a le lien alimentaire / santé publique qui est avéré. Le coût de la “mal-bouffe” ? 125 milliards d’euros par an selon l’Institut Montaigne. On peut discuter du chiffrage, pas du coût pour la société ! Seconde raison : le lien sociétal à l’alimentation et à la terre s’est distendu. Combien de Français ont encore un parent proche agriculteur ? Beaucoup moins qu’il y a une ou deux générations (où c’était la norme sociale). Dans le même temps, la transmission intra-familiale s’étiole peu à peu. La conséquence ? Une moindre connaissance alimentaire, de la production à la mise œuvre en passant par le choix. Précisément les trois dimensions que doit adresser l’éducation à l’alimentation : savoir produire, savoir choisir, savoir préparer.

Bien sûr, il existe des initiatives ça et là : des acteurs privés (mais qui sont juges et partie) ou des acteurs éducatifs. Mais en découlent hétérogénéité (sur ce qui est “enseigné”) ET inégalité alors que le sujet mérite l’universalisme : PARTOUT et POUR TOUS. Comme si les mathématiques étaient enseignés différemment selon l’école, et avec des résultats différents ! Et comme il est aussi important de savoir compter que de savoir s’alimenter, si j’étais député, je voterais évidemment “pour”.

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