Inauguration hier soir à Toulouse L’Union d’un Netto XXL : 1 600 m2. En apparence, pas de quoi justifier votre attention ! Et pourtant… Ce magasin est un formidable résumé de l’histoire (contemporaine) du commerce… Dans sa vie d’avant, ce magasin a été le flagship de Casino. C’était en 2006. Le groupe y avait lancé une nouvelle enseigne, orientée produits frais trad (et quali, façon Grand Frais) : Le Marché Casino. L’ambition était élevée (revoir le dossier de presse ici / c’est bon d’avoir de l’âge et de tout conserver !) mais sans les moyens qui auraient dû aller avec. Comme souvent, on vise haut pour le premier magasin (parce qu’on y déplace la Terre entière), mais médiocre ensuite. Et l’ambition initiale n’est qu’un rêve brisé.
Devant l’échec, le magasin avait repris son enseigne initiale (Casino Supermarché) et suivi la trajectoire de son propriétaire : pas de capex (les pépettes pour maintenir la qualité d’actif) et des prix qui dérivaient petit à petit. Le chiffre d’affaires suivait, mais dans l’autre sens. Avant la cession à Intermarché, sur 1 600 m2, le magasin ne jaugeait plus que 3,2 millions d’euros de CA et la moitié de perte. En cause : un loyer stratosphérique. 380 000 €. Soit 12 % de taux d’effort. Évidemment impossible à rentabiliser. Et c’est, là, un autre résumé de l’histoire du commerce.
La suite ? Changement d’enseigne, travaux, réouverture. Le tout porté par des entrepreneurs indépendants (la famille Lacroix, l’ex-dentiste de Mamie Dauvers, si-si, mais de ça je vous reparle demain…). Là encore, un résumé de l’époque. Prochaines étapes : faire se croiser les courbes entre CA (trop bas, le prochain objectif est à 6,8 M€) et loyer (trop haut, 5 % de taux d’effort ça reste 2 points au-dessus des standards de l’enseigne). Un défi classique dans le commerce d’aujourd’hui.
Et pour la visite, c’est à vous de scroller !
