
DIMANCHE INFOGRAPHIE ! La tablette de chocolat est-elle en passe de devenir un produit de luxe ? A en juger par l’évolution des prix en rayon, la réponse est “oui”. Lindt Noir Intense, par exemple. L’une des stars des linéaires. En 8 mois, la tablette s’est envolée de 24 %. Et en remontant sur 3 ans, la tablette est désormais 80 centimes plus chère. Sur un produit affiché à l’époque environ 1,50 €, ça pique !
L’explication – connue – est à chercher dans l’envolée des cours du cacao, conséquence d’une menace de sous-production. Un brin de spéculation sur ça et la tonne qui s’échangeait historiquement à environ 3 000 dollars crève tous les plafonds jusqu’à “toucher” 12 900 dollars en décembre 2024. Depuis, le cours ne cesse de reculer, mais pas les prix ! On appelle ça l’effet retard. Effet compréhensible : le cacao des tablettes n’a pas été acheté hier. Mais quand l’effet retard dure, alors il devient effet d’aubaine. Et c’est toujours tentant pour une marque de maintenir ses prix, même après la flambée. Reste (pour les consommateurs), un bon thermomètre : les marques de distributeurs et les premiers prix, ces produits pour lesquels la composante matière première est la plus importante (puisqu’il y a moins de marketing). Et là, avec mes camarades d’A3 Distrib, on commence à voir quelque chose… La décrue ! Exemple sur le chocolat dessert Top Budget (Intermarché) : – 2 %. C’est déjà ça !
