
Le patient Casino avait bien un problème d’oxygène. Il n’a plus de problème d’oxygène, probablement pour 2 à 3 ans. Selon la toujours très informée La Lettre, Daniel Kretinsky, premier actionnaire de Casino, vient en effet de réinjecter 500 millions dans les comptes du distributeur.
Deux objectifs derrière le “traitement” du docteur Kretinsky. D’abord, maintenir à flot une trésorerie toujours sous tension. Faute de quoi Casino ne pourra ni investir dans ses actifs ni dans ses prix (et pour bien comprendre l’enjeu, ce double investissement est juste vital, faut pas faire semblant de ne pas le voir !). Ensuite, second objectif : obtenir des créanciers actuels de Casino (pour 1,4 milliard d’euros de dettes) qu’ils effacent la même somme que l’apport de l’actionnaire principal. Du donnant/donnant tel que le résume La Lettre.
En creux, il y a donc un aveu. En l’état de l’activité commerciale de Casino, honorer ses échéances était devenu difficile ou impossible. Ça devient donc désormais moins difficile et moins impossible. Mais au-delà de l’oxygène apporté par son riche propriétaire, le salut (durable) de Casino ne passera que par le carrelage. Car si la relance promise à grand coup de jolis tableaux il y a 2 ans ne se concrétise pas, cet oxygène aura été inutile. Sauf pour retarder l’échéance.



