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Casino : l’enjeu du refinancement de la dette toujours présent

Casino publiera ce soir ses résultats pour le T3. Et reviendra évidemment sur le sujet du refinancement de la dette, évoqué hier ici (dans le prolongement des informations de La Lettre). Casino a démenti “catégoriquement” que Daniel Kretinsky, son premier actionnaire, avait réinjecté les 500 millions évoqué (l’important est peut-être dans… la temporalité). Pour autant, le sujet du refinancement de la dette demeure. Pas un analyste ne le conteste. Et plusieurs ont le même décryptage de la situation : un jeu de poker menteur qui s’installe entre Daniel Kretinsky et les créanciers. Le premier aura besoin d’un effort des seconds pour passer 2026 plus confortablement (et espérer mener à bien le plan de retournement de Casino). Les seconds attendent du premier deux choses : qu’il se “mouille” encore (c’est là où intervient l’apport d’argent frais) et qu’il prévoit une sortie possible, en clair une vente qui assurerait le remboursement de la dette.

La dette justement. Un très gros milliard, qui coûte de plus en plus cher : de 6 % d’intérêt l’an dernier à 9 % cette année (ce qui était prévu dès l’origine). Forcément, rembourser plus d’un milliard à 9 % pèse sur l’exploitation. Voilà pourquoi Daniel Kretinsky poursuit probablement deux objectifs en parallèle : obtenir un nouvel abandon de créances ET une baisse du coût de la dette. Et qu’envisager un apport de cash (500 M€ ou moins) est une manière d’entamer une négo façon donnant/donnant. D’ailleurs, que l’on lise (toujours dans La Lettre) qu’il y aurait déjà des acheteurs intéressés pour Monoprix et Franprix, respectivement Carrefour et Intermarché est un bon argument pour Daniel Kretinsky. Nul doute que les créanciers doivent apprécier que “l’exit” (terme consacré en la circonstance) soit déjà envisagée…

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