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[ EXCLU ] Carrefour et Leclerc se partagent les magasins qu’ITM doit encore céder

C’était il y a bientôt un an (le 26 novembre 2024)… Dans le cadre de la reprise du lot principal de 200 magasins Casino par ITM, l’Autorité de la concurrence (ADLC) désignait 11 sites problématiques devant faire l’objet d’une cession par les Mousquetaires afin de préserver la concurrence.

Revendre ces magasins n’a pas été de tout repos pour ITM. Mais alors que les échéances butoir approchent (6 ou 9 mois après nomination du mandataire), il est acquis que Carrefour et Leclerc vont se tailler la part du lion. Pas de quoi s’emballer toutefois, la plupart des magasins concernés (10 Casino « natifs » pour 1 Intermarché) sont « fatigués » et affichent un potentiel modeste. Pas naïfs sur le sort qui leur serait réservé, les Mousquetaires avaient d’ailleurs accroché un panonceau Netto au fronton de la plupart, y compris à Charlieu et Sollies-Pont, deux ex-Hyper Casino. C’est dire. Au cumulé, le CA actuel des 11 magasins n’atteint pas les 100 M€.

À date, seuls deux des onze sont exploités par leur nouveau propriétaire : Revel (31) et Bagnères-de-Luchon (31), respectivement passés Market en août et Supeco en septembre, sous la houlette de Michel Roux, franchisé Carrefour de la région toulousaine. Si l’ADLC confirme son OK, l’ex-Géant de Boé (47) va basculer aussi aux mains d’un franchisé Carrefour. Il y a urgence pour sauver ce site déjà bien mal en point sous l’ère Casino et dans lequel ITM n’a pas réinvesti : moribond, l’hyper atteindra péniblement les… 15 M€ cette année. Toujours en franchise, Carrefour va récupérer deux supers en Rhône-Alpes : Susville (38) et Charlieu (42). Là encore, l’officialisation ne devrait plus tarder.

Tout récemment, le 6 novembre, l’ADLC a validé le rachat de Sollies-Pont (83) par Romain Provost, adhérent Leclerc à Crau, qui a entamé dès la semaine dernière des travaux de revitalisation de ce 2 900 m2 qu’ITM ne s’était pas donné la peine de garder ouvert ces derniers mois.  

Jusque-là, rien que du très classique, si je puis dire. La suite est plus rocambolesque. Cet été, Auchan était annoncé sur 4 sites : Blanzac (17), Valence d’Agen (82), Lambesc (13) et Lorgues (83). À la manœuvre, non pas Auchan en direct, mais un duo de candidats à la franchise, Cédric Ayache et son frère, via leur coquille juridique CFAF. Apportant des garanties financières et l’expérience requise en GSA (franchise G20), le dossier est validé par l’ADLC fin août. À peine achetés, les 4 magasins ont fermé et le néo-franchisé est aux abonnés absents depuis. Autant dire qu’il est permis de douter de ses intentions initiales. D’autant qu’il vient de recéder deux des quatre fonds… à des adhérents Leclerc : Lorgues à Loïc Faraco et Lambesc à Rémy Rey (directeur postulant). Quid des deux autres magasins, Blanzac et Valence d’Agen ? Une chose est sûre, l’hypothèse Auchan n’a plus cours. Si l’ADLC n’a que très moyennement goûté la manœuvre, elle devrait valider les projets de Leclerc (soumis à son approbation) au nom de la concurrence. Sans préjuger des suites à donner…

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