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Whitelight Capital attaque de front la direction de Carrefour

Pour le coup, c’est une première ! À quelques heures de l’assemblée générale, un actionnaire activiste qui attaque Carrefour sur la foi d’une enquête auprès des franchisés. Titre du document (qui ne laisse aucune place à la nuance donc) : “100 % des franchisés Carrefour en rupture totale avec le groupe Carrefour“. Et les résultats sont à l’avenant : selon Whitelight Capital, 82 % des franchisés estiment nécessaire un changement de gouvernance/direction générale. Autant envisagent un départ du réseau d’ici à 2 ans. 91 % sont prêts à engager une action collective en justice. Et enfin 100 % jugent les conditions tarifaires d’approvisionnement comme désavantageuses. Bref, à lire Whitelight, il y aurait donc le feu dans le réseau.

Reste comme souvent dans le sujet de la relation Carrefour/franchisés, le flou qui entoure les affirmations. L’enquête en question ? Menée sur “un échantillon de franchisés” sans dire combien ni quelles parties du réseau ont été sondées ? Proximité ? Hypers ? Supers ? Un flou qui forcément alimente le doute sur les motivations des commanditaires. Faire baisser le cours de l’action ? Contraindre Alexandre Bompard au départ ? De plus, affirmer que 100 % des franchisés sont “en rupture totale avec le groupe Carrefour” affaiblit forcément la démonstration. Car Carrefour n’aura aucun mal à mettre en avant des franchisés “satisfaits”. Car, au risque de décevoir Whitelight Capital et Jérôme Coulombel (qui mène la fronde depuis quelques années), non, 100 % des franchisés ne sont pas en rupture totale avec Carrefour. Ce qui – je le précise aussitôt ! – ne signifie pas qu’une majorité soit heureux et satisfaits, notamment des prix. Mais, pour le coup, c’est l’antagonisme classique (et presque banal) entre franchisé et franchiseur.

Pour lire le document, c’est ici (en libre-accès) >>

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