Le trafic sur les sites d’Amazon au sein de l’UE patine en 2024. Les ”petits” pays de la zone sont en forte croissance, mais l’Allemagne et l’Italie, qui pèsent très lourd, sont en recul. Le recrutement reste dynamique en France.
L’Union Européenne est une zone de contrastes pour Amazon. Le trafic en ligne, sur 2024, progresse de 40 à 50 % dans des pays comme la Pologne, la Belgique, le Portugal ou la Suède, où plus de la moitié de la population reste encore à conquérir. Le tempo est moins porteur (c’est un euphémisme) dans les marchés plus matures de l’Américain.
Le trafic recule de 12 % en Allemagne et de 5 % en Italie : la croissance est plus dure à aller chercher quand les deux tiers de la population nationale fréquentent déjà votre site… chaque mois. Amazon se contente d’un petit + 4 % en Espagne. La France fait bonne figure avec + 8 % : une performance qui sera sans doute difficile à reproduire en 2025 avec 56 % de la population déjà ”visiteuse”. Sur l’ensemble de l’Union Européenne, le trafic reste stable : 190 millions de visiteurs par mois en moyenne. Soit 42 % des habitants.
Le Royaume-Uni (hors UE) n’apparaît pas dans ce décompte tiré des ”rapports de transparence” réclamés par Bruxelles. Dommage, parce que la zone UK est le premier marché e-commerce d’Europe : 480 Mds€ l’an dernier, tous produits et services confondus. La France est deuxième (160 Mds€), l’Allemagne troisième (94 Mds€), selon les chiffres compilés par la Fevad.
L’Allemagne reste néanmoins le premier pays, après les États-Unis, dans le CA d’Amazon : 40,9 Mds$ en 2024, en hausse de 8,7 % (malgré le trafic en baisse, donc, mais le chiffre intègre aussi les services aux entreprises dans le cloud). Le Royaume-Uni arrive juste derrière, avec 37,9 Mds$ (+ 12,7 %). Le pays suivant, dans les comptes d’Amazon, est le Japon (27,4 Mds$, + 5,4 %). Les ventes en France, non communiquées, sont estimées autour de 13 Mds€ HT, AWS inclus (revoir ici).
Extrait de VIGIE GRANDE CONSO, juin 2025. Infos ici >>
