
C’est une nouvelle attaque de Whitelight Capital. Ce matin, l’activiste qui s’était déjà illustré avec une étude à la méthodologie bancale il y a quelques semaines sur la franchise (revoir ici). Le sujet est cette fois-ci possiblement plus dérangeant : rien de moins que la sincérité des comptes. Whitelight suggère (c’est le mot utilisé), Whitelight suggère que “l’endettement réel du groupe Carrefour serait sous-estimé d’environ 1,5 milliard d’euros“.
Dans le détail, la suspicion porte sur 1,1 milliard d’euros d’opérations de factoring au Brésil non reflétées dans l’endettement consolidé et de 360 millions d’extension systématique des délais fournisseurs en fin d’année. En conséquence, a calculé Whitelight, “le ratio dette nette/EBITDA du groupe passerait de 1,9 (officiel) à 2,2 après nos ajustements, positionnant Carrefour parmi les distributeurs européens les plus endettés“.
D’évidence, la nouvelle attaque reflète à la fois les inquiétudes d’un actionnaire (que Whitelight dit être) et traduit une opération de communication qui vise à installer l’idée qu’il y a du Casino chez Carrefour. De l’insincérité et, ce faisant, de la fragilité. Ce matin, l’ouverture de la Bourse sera évidemment suivie de près. Jeudi et vendredi l’action avait craqué les 12 €. Du jamais vu…
Merci pour l’information et votre analyse que j’approuve.
Le “factoring” (affacturage en français) désigne le sous-traitement des recouvrements de créances. Cela peut révéler la présence de dettes irrécupérables ou très partiellement récupérables L’affacturage ne concerne pas les particuliers mais les entreprises. Or, dans le cas du commerce de grande distribution, je ne vois pas bien à quelles sociétés Carrefour aurait fournit des choses sans être payé. Je suppose donc qu’il s’agirait de la vente de biens immobiliers dont Carrefour se serait séparés au Brésil, sûrement parce qu’ils n’étaient pas rentables. Donc, ce manque de paiement devrait concerner des affaires ponctuelles qui ne se reproduiront pas dans le futur.
Ça sent le sapin pour Bompart.
Rappelons que cet individu n’a eu qu’une bonne intuition dans toute sa carrière : racheter Darty qui marchait encore du feu de dieu pour sauver la Fnac qu’il avait misérablement plantée et masquer ainsi la nullité de ses choix…
Même pleins aux as, les incompétents finissent toujours par couler.
Leclerc n’a pas de soucis à se faire avec un concurrent plombé par sa direction inepte.
Courage à ceux qui s’esquintent sur le carrelage.
Je ne sais pas si la comparaison a du sens, mais chez les opérateurs telecom, c’est plus que ça. Les bons élèves côté dette sont au dessus de 2 (DT à 2,2, Orange à 2,4). Les moyens au dessus de 3 (3,4 pour Iliad par exemple) et Altice au dessus de 6 (et là, c’est vraiment pas bon).