
Un grand classique de mes p’tites infographies : la… météo des prix ! En carte donc : les départements les plus chers et les moins chers selon l’étude mensuelle DISTRI PRIX, co-éditée avec A3 Distrib. Comme toujours, la Bretagne est la seule région totalement “dans le vert”. Plus généralement, pour profiter de prix bas, mieux vaut habiter l’Ouest de la France. Et si vous êtes dans les Côtes d’Armor, là, c’est le Pérou ! Toutes enseignes confondues, le département est 3,2 % moins cher que la moyenne France et 23 % moins cher que Paris.
Comme toujours, les trois mêmes explications aux écarts de prix. D’abord, c’est dans l’Ouest que les plus agressifs en prix (Leclerc, U et Intermarché) sont sur-représentés, ce qui fait mécaniquement baisser les indices par département (et met de la pression sur toutes les enseignes !). Seconde explication : les prix consommateurs sont par principe le reflet des coûts d’exploitation. Logique, donc, que Paris et la première couronne soient… “hors de prix”, comme les loyers commerciaux ! Enfin, un commerçant est par principe opportuniste. Si le pouvoir d’achat local le permet, inutile de casser les prix 😉
Et à l’inverse sur les enseignes prix nationaux font que les clients costarmoricains de chez Lidl subventionnent les prix des parisiens clients de la même enseigne.
Les riches subventionnés par les pauvres 😁
C’est là toute la “magie” du capitalisme…
vous comparez des franprix a des leclers ou la comparaison est iso-format ?
Les prix ultra-élevés de Paris et de la petite couronne s’explique aisément par la cherté des loyers et de la surface moyenne beaucoup plus réduite des GMS.
Mais une autre spécificité, certes en léger reflux, vient envenimer la situation : c’est l’effarante présence quasi hégémonique (près de 55 % il y a peu) des points de vente du groupe Casino en Île-de-France !
Quand votre U Express, votre G20, votre Carrefour, votre Intermarché, votre Coccinelle ou votre Diagonal est entouré (parfois, deux, voire 3 ou 4 !) par des Franprix et autres Monoprix aux niveaux de prix aussi stratosphériques que délirants, comment ne pas être tenté de maintenir des prix élevés, certes 15 ou 20 % moins chers que chez les enseignes de Casino, pour maximiser les marges ?
Au-delà du problème économique, avec autant de Franprix et de Monoprix, on est face à un problème politique.
La population n’a pas à subir de tels prix du fait d’un acteur moribond mais tentaculaire qui fausse toute véritable concurrence.