
Je l’avais révélé en fin d’année dernière (revoir ici). Le rapprochement retail média entre les Mulliez (via leur structure Valiuz) et Les Mousquetaires prend forme. Lundi matin, Valiuz va annoncer l’entrée à son capital des Mousquetaires qui apportent à Valiuz leur régie Infinity (créée à l’origine avec Casino). Pourquoi ? Et avec quels objectifs ? : les réponses de Sébastien Zecchini, CEO de Valiuz.
Les Mousquetaires entrent au capital de Valiuz aux côtés d’entités de la galaxie Mulliez comme Auchan, Boulanger, Leroy Merlin, etc. Pourquoi ?
Les Mousquetaires et Auchan sont désormais des alliés aux achats. Une alliance qui s’est inscrite dans le temps long (10 ans). Il y avait donc une certaine logique à un rapprochement retail média qui devient un « asset » cœur de métier pour un distributeur désormais. La prise de participation en prend acte et traduit l’apport des Mousquetaires dans Valiuz.
Si on le dit simplement : Les Mousquetaires apportent une puissance en alimentaire que Valiuz, avec le seul Auchan, ne pouvait revendiquer… ?
La complémentarité est forte ! Les Mousquetaires apportent évidemment une position majeure sur la « verticale » alimentaire mais les enseignes de l’AFM* sont puissantes sur de nombreuses autres verticales (sport, bricolage, électro). En ce sens, on apporte au marché publicitaire la plus grande couverture possible pour exposer les marques sur nos sites et dans nos points de vente.
Irez-vous jusqu’au partage de données avec les enseignes des Mousquetaires ?
A court terme non. Mais ça serait une étape logique pour donner plus de valeur à nos solutions publicitaires.
L’objectif commercial du nouveau Valiuz ?
Prendre notre part légitime sur le marché du retail-média, ce qui n’est pas encore le cas ! Aujourd’hui, Amazon capte 75 % de ce marché. Or Valiuz pèse par exemple 30 % du retail alimentaire ou 50 % sur le bricolage. Donc on a clairement de la croissance devant nous.
Les marques, notamment en grande conso, voient souvent dans le retail-média une technique supplémentaire pour « leur faire les poches »…
C’est un procès injuste ! Si on le dit “cash”, on cherche à récupérer du budget qui va ailleurs, vers d’autres médias, parce qu’on estime avoir des arguments pour l’exposition publicitaire des marques en situation d’achat. Le retail-média n’est pas non plus une contrepartie dans la négo. C’est un alternative à d’autres médias existants. Ça profite même aux marques puisque ça créé une nouvelle concurrence aux solutions média existantes. Avec, en plus, l’avantage d’un coût « à la performance ».
Concrètement, un industriel non référencé par Auchan ou Intermarché pourrait-il être client Valiuz ?
Techniquement, rien ne l’empêcherait, justement parce que régie et achat sont étanches. Mais son intérêt pour profiter pleinement du dispositif, c’est quand même que ses produits soient en rayons ou sur les sites !
Votre concurrent Unlimitail (Carrefour) a un deal avec TF1 pour utiliser la data dans le ciblage publicitaire via la télévision segmentée. Vous, non. C’est une faiblesse ?
On a des partenariats avec d’autres médias. Et quand on a la « first party data » d’un scope aussi large que nos enseignes, on est fort, pas faible !
“Et quand on a la « first party data » d’un scope aussi large que nos enseignes…” Que celui qui a tout compris me jette la première pierre!
En plus, le seul truc connu dans son charabia, c’est AFM. AFM avec un astérisque (AFM* dans la deuxième réponse) mais qui, hélas, ne renvoie à rien alors que cette interview aurait mérité tout un glossaire.
J’attends toujours pour les pierres… Allez, je branche la FM, y a Sandwich-triangle Été qui chante https://youtu.be/oYEFTYzd7zA?si=lPgZh93sed95MnoI&t=124
Sur RTL, y a l’homme aux 1001 vestes qui va peut être nous expliquer cet interview à moins qu’il nous parle du scandale des sandwichs qui ne supportent pas les grosses chaleurs estivales; Daunat se meurt.