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Picnic : les 10 % de PDM en point de mire

Troisième et dernière épisode de ma « micro-série » de posts Picnic, après la vision de ses performances telles que mesurées par Worldpanel (revoir ici) et la plongée dans le métier de responsable de hub (ici). Je vous partage quelques chiffres, officiels et tout chauds de Picnic France.

Picnic roule actuellement à + 40 % et finira l’année 2025 autour des 130 M€ de CA. Avec une présence qui se limite à deux zones en France (les agglos à 100 km autour de Lille + l’Île-de-France hors Paris intra muros, pour faire simple), Picnic n’est déjà plus très loin des 10 % de part de marché nationale sur la LAD généraliste. Il revendique 40 % de PDM dans les zones qu’il dessert dans le Nord. Ça cause quand même…

Picnic n’a ouvert que deux hubs cette année, dont le 17e et dernier à Bezons (95) cet été. La part de croissance mécanique liée à l’expansion est donc limitée dans son rapide gain de CA. C’est la preuve que la force du modèle réside dans son excellente capacité à fidéliser. Picnic confirme l’estimation de Worldpanel : 80 % des clients qui ont essayé son appli de courses y reviennent. Un chiffre clairement « best in class », d’autant plus remarquable que l’enseigne reste largement méconnue en France et bénéficie de peu de moyens marketing.  

Picnic France ne gagne pas encore d’argent, mais la situation est sous contrôle : la zone « Paris » voit l’équilibre se rapprocher mois après mois et sera rentable courant d’année prochaine. Idem pour le Nord, où le changement de partenaire à l’achat (Intermarché à la place de Système U suite à son départ d’Everest) a eu des répercussions organisationnelles sur le centre de préparation de commandes de Fretin. Et retardé l’échéance. 

La suite logique ? L’arrivée dans une nouvelle grande ville de France. Dès 2026. Laquelle ? C’est encore un secret. Mais comme je suis joueur, je prends mon pari et mets volontiers une pièce sur Lyon. Pour son potentiel intrinsèque et sa relative proximité avec d’autres agglos : Saint-Etienne, Grenoble, Chambéry ou Annecy seraient atteignables en 1 h 30 de poids-lourd depuis un centre de préparation lyonnais, ce qui peut permettre d’y installer des hubs.

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