Dimanche infographie, suite. Retour sur le succès (insolent) du drive : le circuit se rapprochera de 14 milliards d’euros (tous produits) en fin d’année, en hausse de 5 à 6 %. Reste néanmoins une question… Et s’il y avait derrière cette croissance une menace pour la conso ? La question peut paraître saugrenue, et pourtant… Depuis des années que nous suivons ce circuit avec Worldpanel (notamment dans le cadre des Ateliers du Drive), il est évident que l’achat en drive conduit à une forme de maîtrise budgétaire. Non seulement l’impulsion y est plus difficile qu’en magasin, mais le panier qui s’incrémente en temps réel est plutôt un frein qu’un accélérateur…
C’est d’ailleurs ce qu’une étude Worldpanel démontre à nouveau. L’institut d’études a comparé les clients drive avec les clients tous circuits et, surtout, l’évolution de leurs dépenses sur 3 ans pour donner de la robustesse à la démonstration. Et la démo est sans appel… Oui !, les clients drive dépensent davantage en valeur brute (mais le profil des clients comme le nombre de personnes au foyer l’explique grandement). Mais, en évolution, ils ont clairement le pied sur le frein. Sur trois ans (incluant l’inflation XXL), leur panier s’est certes valorisé mais… moins que la moyenne du marché. Signe d’une déconsommation relative. Ce que conforte l’analyse du nombre d’articles dans les paniers : il a davantage baissé chez les clients drive que sur l’ensemble des clients. La morale : le drive ne développe pas franchement la conso. Mais ne pas accompagner le développement du circuit serait encore plus pénalisant pour une enseigne !
