À quelques jours de l’ouverture de Shein au cœur du BHV, voilà donc la plateforme chinoise prise dans la tempête. En cause : une “poupée sexuelle pour adultes”, la nouvelle sémantique des historiques “poupées gonflables”. Problème (et pas qu’un peu), ladite poupée a bien les “fonctionnalités” attendues pour l’exercice, mais sous les traits d’une enfant. Aucun doute sur l’âge de la représentation. Aucun doute sur l’infraction. Et, au passage, peu de doute que le signalement fait à la DGCCRF ait été savamment orchestré pour déclencher pareille tempête à l’heure des derniers préparatifs de l’ouverture du premier magasin “physique” de Shein en France.
Il n’en fallait pas davantage aux procureurs habituels de la plateforme chinoise (dont je ne suis pas l’avocat pour éviter toute mauvaise compréhension !). Depuis samedi, les expressions publiques vont de la sanction (pour non filtrage des produits proposés par des revendeurs tiers) à l’interdiction pure et simple en France (sur la base dont on ne sait pas quel point de droit).
Évidemment, proposer une telle poupée sexuelle enfantine est honteux. Inadmissible. Pas de débat. Mais c’est oublier deux choses… L’une, anecdotique : Shein n’en a pas le monopole. Si j’en crois le post (et la capture d’écran) d’une Twittos hier, le même article était en vente sur Aliexpress. Et Amazon avait été aussi pris par la patrouille il y a quelques années. Ça ne relativise en rien l’abject de la situation, ça démontre juste que l’indignation est à géométrie variable.
Second point, plus fondamental. Shein peut bien fermer, le modèle perdurera. Car derrière Shein, il n’y a pas que des poupées gonflables ou des tee-shirts pas toujours respectueux des normes et réglementations européennes (les Chinois finiront par l’intégrer et faire allégeance à nos standards). Il y a aussi (et surtout) une nouvelle organisation du commerce : en… circuit court. Révolution digitale aidant, les Chinois ont compris qu’ils pouvaient se passer des importateurs, grossistes et enseignes occidentales pour commercer directement avec les consommateurs (avec les marges des intermédiaires en moins). Alors… ils le font. Et c’est bien ça qui bouscule les chaînes de valeur. Avec ou sans Shein.
Avec Amazon qui licencie à tour de bras aux États Unis au profit de l’IA … il devient scandaleux de laisser faire !
Shein ou pas Shein il y en a d’autres, et dénoncer une éventuelle cabale j’avoue que ça me choque énormément car cela revient à défendre l’indéfendable !
Aucun soutien, on doit interdire ces plateformes ou légiférer pour défendre ceux qui respectent !
Quand nos commerces auront tous fermé, petits et grands ce sera trop tard, les centres villes se vident peu à peu, et les périphéries sont amenés à se vider.
Je suis alarmiste ? peut-être mais ce genre de publication me rend oui alarmiste !