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Dette de Casino : le bras de fer commence aujourd’hui

Un magasin Casino

Casino a officialisé ce matin le démarrage des nouvelles négociations avec ses créanciers. L’objectif : faire sauter deux passages d’obstacle insurmontables en l’état actuel des finances du groupe (comme analysé ici).

D’abord un mur de la dette infranchissable, avec une échéance que Casino sera incapable de rembourser en mars 2027 : 1,4 milliard d’euros. Le distributeur va proposer aux créanciers (encore une fois) de convertir une partie de cette dette, environ 600 millions d’euros, en capital et de revoir à la baisse les taux d’intérêt sur le reste, pour les passer de 9 à 6 %.

Le second problème à résoudre, c’est le besoin de liquidités pour tenir le plan de relance du distributeur, qui prévoit de très nombreuses rénovations de magasins d’ici 2030. Casino estime aujourd’hui qu’il va lui manquer 500 millions d’euros pour être au rendez-vous.

Daniel Kretinsky, l’actionnaire principal (il détient 53 % de Casino), se dit prêt à injecter 300 millions d’euros supplémentaires dans les fonds propres de l’entreprise. Les premières fuites sur le projet évoquaient plutôt un montant de 500 millions. Mais l’homme d’affaires n’investira que si les créanciers jouent le jeu : s’ils allègent la pression de la dette comme demandé, le distributeur devrait récupérer les 200 millions d’euros qui lui manqueront encore pour son plan.

Pour compliquer davantage les choses, les parties prenantes devront aussi se mettre d’accord sur la future structure du capital de Casino. Avec ses 300 millions d’euros mis sur la table, Daniel Kretinsky espère monter à 68 % du capital. Ce qui suppose que les créanciers, s’ils transforment 600 millions de dette en actions, acceptent de leur côté une dévaluation des sommes converties… Bref, la négo s’annonce musclée.

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