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Drive en vrac… Petites infos !

Retour sur la question du week-end dernier. Pourquoi donc le Auchan drive de Dijon est-il exploité par une société baptisée A-Drive, différente des hypers Auchan ? De nombreuses réponses, notamment autour de l’idée d’une meilleure lisibilité dans les classements alphabétiques !, et une seule correcte : à la base de A-Drive, il y a de “l’optimisation économique”. Pour être très (trop ?) direct : le facteur discriminant de réussite en matière de drive est le coût de la préparation. Du coût humain donc. Directement impacté par le type de convention collective et les avantages sociaux préalablement négociés. Par évidence sociale, les Auchan drive accolés aux hypers ne peuvent être exploités que dans un cadre Auchan “pur”. Impossible de faire cohabiter sur un même site des salariés à deux vitesses. En revanche, là où Auchan n’est pas présent, ce qui est donc le cas à Dijon, aucun souci pour exploiter un drive via une société créée spécifiquement et sur des bases sociales plus « rigoureuses », plus proche de la vente à distance que de l’hyper.

Seconde info du jour : un mail reçu hier de l’Agence d’Urbanisme de Lille métropole dont le correspondant me demande quelques infos sur le drive et plus particulièrement la V2 de l’étude DRIVE INSIGHTS que nous co-éditons avec A3 Distrib (disponible en libre-accès ici). En gros, cette agence veut mieux comprendre le phénomène et son impact. Pourquoi vous en parler ? Parce que je suis frappé à quel point ces instances ont été littéralement débordées par le phénomène drive et qu’il est probablement bien tard pour tenter de reprendre le main sur ce nouveau format. D’ailleurs, c’est sans doute aussi la peur de voir la puissance publique s’immiscer dans le développement du drive qui a conduit les opérateurs à multiplier aussi rapidement les sites !

Enfin, troisième info… Une toute aussi honorable correspondante de Chronodrive qui m’interpelle sur nos indices de prix (là encore publiés dans l’étude DRIVE INSIGHTS) lesquels placent Leclerc devant toutes les autres enseignes.Leclerc s’est évidemment précipité pour afficher votre parution sur l’ensemble de ses bornes“, m’écrit-elle. Sans blague ! Logiquement, elle s’interroge sur la méthode : “En effet Leclerc a 2 fois moins de références que tout le monde, c’est plus simple d’être moins cher…. Quels prix prenez-vous? Vous prenez les prix de tous les drives de l’enseigne, vous prenez un prix moyen national ?” Quelques commentaires : 1) visiblement, le prix est toujours un sujet épidermique dans le commerce, c’est une bonne nouvelle quant à la vitalité des acteurs. Il en est de Leclerc qui affiche sans notre accord des résultats, comme de Chronodrive qui ne s’embarrasse pas d’arrangements avec la vérité pour décrire la politique commerciale de son concurrent (il n’y a pas un rapport de 1 à 2 entre termes d’assortiment mais de 1 à 1,5, nuance…). 2) évidemment, nous devrons « encadrer » la publication de nos datas par les opérateurs ! Mais de là à envisager que nous organiserons l’omerta des indices de prix (suivez mon regard…) il y a un pas que ceux qui me connaissent (même qu’un peu) n’imaginent même pas. 3) Enfin, côté méthodo, pour faire court, c’est un indice composite qui intègre tous les produits comparables de tous les sites drives. En somme, rien de différent du commerce off-line.

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