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"C'est qui le patron ?" moins vertueux que du premier prix ?

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Vous avez remarqué ? “C’est qui le patron ?” est devenu l’étendard d’une nouvelle relation à l’alimentation. Politiques, sociologues, économistes, distributeurs (et j’en passe), tous ont fait de Nicolas Chabanne – l’inventeur du concept – le super héros des temps modernes. Si la démarche est hautement intéressante (et Nicolas Chabanne d’agréable compagnie !), force est quand même de reconnaître que beaucoup lui donnent un poids ou des vertus qu’elle n’a pas. Dernier exemple en date : Olivier Mathiot, co-fondateur de Price Minister, l’un des 200 “journalistes” de l’édition La Relève des Echos d’hier. Dans son papier sur les états généraux de l’alimentation de quoi est-il question… ? De “C’est qui le patron ?”, évidemment, loué pour sa démarche vertueuse : la marque “qui parvient à reverser 40 % du prix de vente aux producteurs de lait“. Mazette ! 40 % ? Mais c’est… énorme. Ben… non ! Prenez la brique de lait premier prix par exemple. Aujourd’hui vendue 67 centimes, alors que le prix du lait payé aux éleveurs atteint 340 € les 1000 litres. En clair, en proportion, une brique premier prix est plus… vertueuse avec 50 % du prix de vente qui “remonte” en amont. Et si “C’est qui le patron ?” a d’objectives vertus, l’argument du 40 % reversé aux producteurs n’est donc… pas le bon. 

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10 commentaires

  1. Le raisonnement se tient effectivement si l’on ne raisonne qu’en pourcentage.
    Le brique étant vendue plus cher que les PP, peut-être que la rétribution en valeur (et c’est là l’important), est meilleure ?

  2. “C’est qui le patron” verse 390€ les 1000 litres contre 340€ pour le PP que vous citez.
    Ca fait tout de même une sacrée différence…

    1. Absolument ! Vous avez remarqué que je ne place le thème de la réflexion QUE sur la part du prix qui revient au producteur. Et qu’en l’occurence quand on s’extasie sur 40 %, c’est finalement moins élevé que du premier prix. Point 😉

  3. Tu joues sur les chiffres Olivier.
    J’aurais préféré sincèrement que tu fasses un article pour présenter les produits de la marque “c’est qui le patron”: lait, pizza, jus de pomme, beurre (+ autres produits qui vont sortir).
    La démarche est à soutenir.

  4. @Remy
    Si tu suis bien, tu dois plutôt constater que je soutiens que l’inverse… Et si tu lis bien, c’est plus une critique de l’étonnement journalistique (car le 40 % de reversé n’a rien d’exceptionnel, en % du moins) que de la démarche.
    Olivier

  5. Je suis étonnée des réserves qui émanent des commentaires. Le poste souligne à titre anecdotique l’erreur qu’il y a à mettre en avant l’action de “C’est qui le patron ?” en valeur relative plutôt qu’absolue, sans remettre en cause le bien fondé de la marque.
    Beaucoup de bruit pour rien donc… un signe que la marque s’est vraiment acquis les consommateurs ? (qui dressent leurs boucliers aussitôt qu’on y touche)

    1. Mes réserves proviennent du fait que le titre est “mensongé” puisque pour le coup la marque “C’est qui le patron ? ” est plus vertueuse que le premier prix cité. La vertuosité se mesure en € pas en % 😉

      1. Nous sommes tous d’accord ici pour dire que cela se mesure en € et non en % 🙂
        D’où le titre de l’article. Il est interrogatif (le point d’interrogation à la fin…). Et le but de l’article est justement de dire : “SI on suivait le raisonnement d’Olivier Mathiot qui utilise pour argument la valeur relative ALORS les premiers prix seraient plus vertueux. DONC les arguments d’Olivier Mathiot pour mettre en avant la marque ne sont pas les bons”.
        Il n’y a pas mort d’homme, juste méprise 🙂

  6. De plus je ne pense pas que les producteurs des premiers prix soient incités à produire de manière plus saine…

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