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Bio : le soufflé retombera. Forcément !

Cotedor

Une vague, une déferlante, etc. Impossible ou presque aujourd’hui pour une marque de grande conso de ne pas envisager une déclinaison bio. Mousline, Carte d’Or, Knorr, Côte d’Or, William Saurin, Chocapic, Maizena, Tropicana, toutes ces signatures (entre autres of course) y sont déjà passées. Pour les industriels, c’est la perspective d’un marché en croissance alors que les PGC en hypers/supers reculent en volumes année après année. Pour les enseignes, c’est l’occasion de doper le chiffre d’affaires à la ligne (un produit bio sera toujours plus coûteux que son équivalent conventionnel) et d’améliorer l’ordinaire en termes de marge.

Voilà pour les attendus… Reste à savoir jusqu’à quel niveau de prix la demande peut suivre et justifier qu’un produit bio puisse occuper une place en linéaires auparavant dédiée à une référence non bio… Là, dans ce rayon tablettes de chocolat, on a dépassé l’entendement. 2 facings pour le produit conventionnel, autant pour la déclinaison bio, pourtant proposée… 2 fois plus chère. Qui peut croire décemment à des rotations comparables ? Pas moi ! Pour l’heure, les comptes n’ont pas été faits. Ils le seront. Les premières études sur la réalité des rotations du bio arriveront bientôt. Nul besoin d’être informé pour en connaître les résultats… Le soufflé retombera. L’enthousiasme des marques en prendra un coup et l’arbitrage des enseignes sera plus rationnel.

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8 commentaires

  1. Ce qu serait intéressant et donnera un élément de réponse c’est de savoir combien se vend un chocolat à pâtisserie dans un magasin bio. Le prix et la marque feront ils préférer le Cote D’Or au consommateur ? Et ainsi augmenter les rotations.
    Autre interrogation, les enseignes créent des espaces bio dans les magasins. Tous les produits pourront ils rejoindre cet espace où y aura t il 2 bio, celui qui fait bien dans le rayon dédié et celui qu’il faut aller chercher rayon par rayon? Curieux de voir. La question se pose déjà de la double implantation pour les MDD selon les magasins et enseignes, voir même les rayons.

    1. Visite sur le site Naturalia ce jour, le chocolat 56% prêt à cuire MDD est à €17,00/kg, quelques variantes en “Marque Nationale” qui vont jusque €21,00/kg…
      D’accord avec Olivier, à force de créer des différentiels de prix pareils, le soufflé (au chocolat ?) retombera

      1. Je ne sais pas ce que disent les études conso sur le bio mais ce que je constate,
        C’est que comparer le Côte d’Or bio avec un équivalent en magasin bio est une grave erreur. C’est pas du tout la même cible ! Celui qui est prêt à payer 20€/kg sa tablette de chocolat bio sera très exigeant sur le produit et la marque…
        Ce qui malgré tous les efforts d’image de marque que travaille Côte d’Or, ils sont décrédibilisé à cause de leur maison mère… Mondelez, trop associée à la mal-bouffe, l’hyper-industrialisation, l’agriculture intensive, etc… pas vraiment l’esprit des produits bio !
        Pour ces MN de PGC qui n’ont vocation qu’à être distribué en HM/SM, le bio est un vecteur de montée en gamme, comme peut l’être “origine France” et donc ils doivent se placer vis à vis de la famille de produit déjà en place…
        Avec un prix aussi délirant, l’echec est assuré…

  2. Acheter bio c’est d’abord le faire pour la nature et ensuite pour soi. Parce que c’est insupportable de polluer. Ainsi quand on achète du chocolat on achète également la fairtrade et le 0 pesticide. Quand on fait cela on à souvent une éthique :manger raisonnablement (pour ma part pratiquement pas de viande) manger sans déchets. Le coût des courses va donc diminuer. Cela permet de faire des extra : mon chocolat bio coûte 50 euros le kilo,mais je n’en mange que 100g. Sobriété.

    1. Bonjour, s’il est juste de penser que le conso va rentrer dans l’ere de la sobriété à moyen terme, les motivations pour le faire ne sont pas celles que vous citez. Plusieurs études montrent que c’est plutôt par égoïsme, pour sa santé, que le français switche vers le Bio plutôt que pour sauver la planète. Et malheureusement pour les français, cette tendance est surpondérée chez nous vs d’autres pays du monde.
      Quant aux rotations bio vs l’équivalent standard, j’ai déjà démontré qu’elles étaient moindres sur mon marché (je ne dirai pas lequel!)

  3. Cher MR DAUVERS(je ne parle pas là d’indice prix) mais d’appréciation de la personne
    Je saurais être aussi catégorique et ce pour plusieurs raisons
    Le produit a est un leader reconnu (majeur Nielsen ?) et donc tout le monde aligne le prix sur tout le monde (et les marges qui meurent de la guerre des prix)
    Ce n’est pas (encore) le cas des produits bio qui sont dans leurs esprits des réservoirs de marge pour le fournisseur et le distributeur
    Que ces produits progressent en notoriété et ventes et vous verrez que chacun risque de rogner ses marges… le prix va baisser et l’écart de prix avec
    Ce qui serait le comble mais là nous sommes en 2030 c’est que le standard devienne un produit à forte marge, le leader devenant le bio
    J’ai connu des « petits produits » devenus grands.
    La deuxième raison a très bien été évoquée par un commentaire sur votre blog
    Acheter bio c’est aussi entrer dans une démarche de consommation différente, moins pour mieux et 1carré de bon chocolat plutôt que 2 de mauvais (et là l’écart de prix n’ a plus la même consistance)
    Cela dépend aussi de « pour qui vous l’achetez » …. Et je prends l’exemple volontairement « outrancier » de la chine où suite aux scandales du lait maternisé, acheter un produit de qualité pour son enfant (certes unique) est devenu une priorité (je ne dirais pas à n’importe quel prix mais presque)
    Tous les discours ambiants sur le gaspillage vont renforcer ce comportement
    Donc cher MR wait and see : pas de certitudes prématurées

  4. Nul besoin d’aller très loin: en Allemagne l’écart de prix des produits BIO n’existe plus dans les fruits et légumes. Et il en est de même pour un grand nombre de produits des PGC

  5. Bonjour,
    Une différence de taille, les compositions :
    Non Bio : Sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, cacao maigre en poudre, émulsifiant (lécithine de SOJA), arôme, LAIT écrémé en poudre. Cacao : 54 % minimum.
    Bio : Pâte de cacao , sucre de canne , beurre de cacao , émulsifiant (lécithines de SOJA ), extrait de vanille . = issus de l’agriculture biologique. Cacao: 55% minimum dans le chocolat noir issu de l’agriculture biologique.
    1- Le sucre (la betterave VS la canne) et 1er ingredient en conventionnel.
    2- cacao maigre = sous produit
    3- extrait de vanille au lieu d’arôme.
    La lécithine de soja: rédhibitoire pour un conso bio.
    Question prix en magasins bio (les meilleures ventes sont en commerce équitable) pour MDD leader 12,65 €/Kg pour la marque leader 13,85 €/Kg.

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