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Origine : 5 engagements que les marques et les enseignes pourraient prendre

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Nouvelle contribution aux débats sur l’origine des matières que le Think Tank AgriAgro a contribué à faire émerger depuis quelques mois. Après ce qui pouvait être vu comme de la “dénonciation” et que j’assume totalement (sans #BalanceTonOrigine, le débat n’aurait jamais pris l’ampleur que nous connaissons à présent / suffit de se promener dans les allées du Salon de l’Agriculture pour s’en convaincre), après la dénonciation, donc, place aux propositions. En fait, les deux volets indissociables d’une même ambition : donner aux consommateurs le pouvoir de changer la vie des agriculteurs. 

A J-2 de la première réunion officielle à Bercy, voici donc 5 propositions opérationnelles que les marques et les enseignes pourraient prendre à court terme, face aux politiques comme face à l’opinion. Le temps, ensuite, d’avancer dans la définition d’une méthodologie et d’un indicateur commun. Certaines de ces propositions sont à destination commune des marques et des enseignes (pour leurs MDD), d’autres s’adressent exclusivement aux enseignes car elles ont la main dans leurs magasins, notamment dans la communication aux consommateurs. A elles, donc, de montrer que leur soutien unanime au Manifeste Origine que j’ai présenté à l’Assemblée Nationale le 11 décembre avec le député Jean-Baptiste Moreau était sincère. Pour partie, ces engagements se nourrissent du règlement Inco sur les ingrédients primaires qui doit rentrer en vigueur le 1er avril. En théorie car, dans les faits, une certaine lenteur européenne et un enthousiasme plus que mesuré de certains acteurs rendent la date butoir hypothétique. D’où l’intérêt d’une reformulation via ces 5 engagements. Naturellement, quiconque (marque ou enseigne) souhaiterait d’ores et déjà s’engager sur telle ou telle proposition peut le faire. Mon… engagement sera alors d’y donner toute publicité ! Et, pour rassurer ceux qui l’utilisent comme argument, il n’y a derrière aucune autre velléité de ma part que de pousser les acteurs à s’engager dans cette voie au service de la ferme France. En aucun cas de l’organiser, le régenter ou que sais-je comme autre mots flatteurs qui me reviennent régulièrement 😉 J’ai déjà un boulot et n’en cherche pas davantage ! 

Origine, les 5 propositions : à télécharger ici >> 

4 commentaires

  1. Assez surpris de ne pas voir dans les propositions l’indication d’un pourcentage du produit origine france… ou un camebert qui represente les pourcentages france / ue / non ue…
    Mais ces propositions vont dans le bon sens. Il y a une appétence pour mieux consommer (modulo que ca reste dans un budget raisonnable) et le fait de donner accès a l’information facilement et sans induire en erreur est essentiel pour que les produits qui font un effort sur les origines restent compétitifs et que le consommateur soit vraiment libre de ses choix.
    Sur la mention que de l’ingrédient principal c’est bien mais sur une salade pates poulet un consommateur sera sans doute plus intéressé par la provenance du poulet meme si les pates sont majoritaires en pourcentage… Mais ca évite de mettre l’accent sur un produit présent a tres faible dose.
    Je pense aussi qu’un label de type “love irish food” est essentiel. Love irish food en Europe (donc aussi soumis aux lois européennes) est applicable par les marques et mdd qui s’engagent pour tous leurs produits et pas seulement quelques un a choisir a chaque fois un ingredient origine irlandaise lorsqu’il est possible de s’approvisionner de cet ingrédient localement. Par exemple un gâteau au chocolat devra avoir oeufs et lait irlandais et pas son chocolat car pas de chocolat produit en irlande. Ca permet de reconnaître en instant ceux qui jouent le jeu et c’est facilement transposable en France.

    1. Hey
      Pour expliquer la non-proposition d’une jauge avec % France (façon Intermarché), c’est qu’ici il s’agit d’abord de proposer des engagements qui sont réellement prenables à court terme.
      Olivier

  2. Olivier,
    Bravo et merci pour tes efforts dans ce sens. Une observation sur l’engagement n°3 : Ne revendiquer l’origine française que s’il s’agit du premier ingrédient. Il y a des ingrédients qui peuvent être minoritaires dans une recette et pourtant très importants symboliquement ou en termes de réassurance pour le consommateur. Dans les lasagnes, par exemple, je ne suis pas sûr que l’origine des pâtes et tomates soit l’attente la plus importante…

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