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Lundi 16 mars : l'étonnant paradoxe d'une journée folle

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Encore une journée folle dans la quasi-totalité des magasins français ce lundi. Pour l’heure, la plus forte journée de l’année, digne d’une veille de réveillon. Sur historique (c’est-à-dire comparé au même lundi de l’année précédente), les performances nationales – au-delà donc de quelques magasins – donnent le tournis. Par exemple + 150 % chez Auchan ou + 250 % chez Intermarché pour ne prendre que deux exemples. Imaginez donc les performances encore supérieures des seules activités drive… En apparence, de quoi se réjouir. Après des années de disette où toutes les enseignes commençaient à perdre le goût d’une croissance “à deux chiffres”, voilà la griserie d’une croissance “à trois chiffres”. Mais la griserie s’efface désormais devant une forme de lassitude devant les efforts à consentir, à tous les niveaux de la hiérarchie, patron de magasin ou caissières, encore trop rarement équipées de protections. C’est l’étonnant paradoxe de cette journée folle pour le commerce. Oui, “le commerce est bon”, le chiffre encore plus rentable qu’à l’ordinaire car le taux promo baisse et le mix-produits meilleur. Mais le prix à payer est lourd en termes d’engagement et parfois – pour l’avoir observé en caisse – aussi en termes de relation client dégradée (euphémisme). Dans cette crise, il y a évidemment les soignants, indispensables, mais aussi les commerçants, pas loin d’être aussi indispensables, au moins pour rassasier un peuple d’affamés ! 

6 commentaires

  1. Pourquoi les taux de progression différent-ils autant d’une enseigne à l’autre ? Les chiffres sont fiables ?

    1. L’implantation des magasins je suppose. Les auchan sont plus souvent en centre commercial (moins fréquentés dans cette période) et Intermarche plus souvent urbains.

  2. Vendredi 13/03/2020 la police a du intervenir à l’interieur du centre commercial Carrefour TNL à Nice car la sécurité du magasin était débordé par des “clients” (je mets des guillemets car je ne peux nommer de tels êtres comme des hommes) qui se battaient pour remplir leur charriot de pâtes. Le même jours le Super U de nice Riquier a du fermer ses portes 2 heures pour des faits de bagarres devant le magasin. Dans le même style une aide à domicile de l’ADMR nice s’est fait agresser ce jour parce qu’elle regagner son véhicules avec une boite de masque nécessaire pour l’exercice de sa profession. ALors oui il y a des chiffres de vente qui explose mais comment être solidaire de personnes qui se comportent comme cela? Comment ne pas espérer qu’elle crèvent étouffée par leur pâtes? Cela plus la fuite des parisiens vers la province en dit long sur la mentalité des Français en période de crise et explique mieux pourquoi la collaboration a si bien marché en France sous Pétains!

  3. Un journaliste sur TF1 jeudi soir à avouer que la France se moquait de l’Italie et était donneuse de leçon mais qu’a ce jour nous en étions exactement au même niveau de débilité.
    Je pense que tous les patrons de magasins seront unanimes pour expliquer qu’ils préfèrent encore évoluer leur CA proche de 0 que de vivre cet état de guerre dans leur magasin…. anxiogène à souhait et la boule au ventre de savoir si ils vont se prendre un pain dans la tronche pour avoir refuser l’accès au magasin…
    Mise à part les interventions du président, j’ai coupé la TV car ça m’écœure de voir autant d’abrutis de partout qui critiquent les uns mais qui font comme les autres…

  4. Je propose que la grande distribution instaure la journée de la caissière, une fois la crise passée. Chaque année nous nous rappellerons ces petites mains qui nous ont servis dans des temps difficiles, au péril de leur santé.

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