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EXCLU : Delipop, la nouvelle enseigne urbaine qui veut fédérer les drives piétons

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Depuis longtemps, j’ai la conviction (partagée lors de chacune des éditions Ateliers du Drive) que le drive doit être un “hub de la conso” : un agrégateur d’offres et de flux. En clair : que “drive” et “mutualisation” sont deux mots qui se conjugueront inéluctablement.

En voici une première illustration que je peux révéler en exclusivité… D’ici le début de l’été, une nouvelle enseigne de drive piétons va ainsi apparaître à Paris, en l’occurence avenue de Versailles dans le 16e arrondissement : Delipop, issue d’une association entre RetailRobotics (l’entreprise polonaise à l’origine du drive piéton robotisé de Carrefour, revoir ici) et Hervé Street, le fondateur de Stars Service, spécialisée sur le “dernier kilomètre”. Originalité : Delipop est une enseigne de drive piéton qui entend fédérer… des enseignes de drive piéton. Dit autrement : mutualiser le retrait. Si Delipop réussit son coup (de séduire plusieurs enseignes), le client viendra alors y récupérer ses commandes Leclerc, Carrefour ou Auchan par exemple. Pour les enseignes en question, toujours le même questionnement entre opportunités et menaces, dès lors qu’il y a désintermédiation/réintermédiation. Delipop s’imagine bien les convaincre avec un argument sonnant et trébuchant : la mutualisation abaisse les coûts de mise à disposition des commandes tout en maillant plus finement un territoire, sans compter l’absence d’investissements puisque le coût est variabilisé via une commission sur chaque commande. En gros, il s’agit d’appliquer au drive piéton le principe des réseaux de retrait colis (Mondial Relay, Relais Colis, etc.). Une histoire tellement évidente que plusieurs logisticiens (dont FM et ID selon mes informations) sont aussi “sur le coup”. Particularité de Delipop néanmoins, liée à son actionnaire RetailRobotics : le retrait sera automatisé. Sur quelques dizaines de mètres carrés (60 m2 pour la première implantation), Delipop pourra stocker de 140 à 200 bacs selon la version de l’automate, auxquels s’ajoutent de 28 à 56 tiroirs pour le surgelé. Avec, promet déjà la nouvelle enseigne à ses contacts retailers, une expérience de retrait “autrement plus fun” que les réseaux mutualisés déjà actifs sur les commandes non-alimentaires. D’ici à la fin de l’année, Delipop envisage une douzaine d’ouvertures et… 370 d’ici 2025. 

Et pour patienter jusque-là, j’vous ai dégoté les premières maquettes…

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2 commentaires

  1. C’est à la fois hyper intéressant à suivre et réellement pas certains qu’il y ai un marché . On comprend ici le coté pratique de récupérer ses courses bien conservées et à toute heure dans un endroit qui arrange . Mais il me semble que ça s’appelle déja un peu commerce de proximité ? j’exagère bien sur , mon boucher n’est pas ouvert la nuit , quoi que … lui aussi à essayé le distributeur automatique ( à Paris la boucherie Basque “l’ami txulette” par exemple , en province beaucoup on testé aussi ) mais force est de constater que les ventes sont rares et si elles sont plus courantes c’est uniquement l’été et le dépannage BBQ , un peu faible pour faire commerce . . . En tout cas idée à surveiller / https://je-suis-commercant.fr/

  2. Merci pour cette primeur et superbe analyse Olivier!
    Finalement ça revient à introduire ce qui manque depuis le début : un surcoût lié à un service apporté en additionnel (la préparation de commande à la base). Or c’est ce qui a créé une barrière à l’entrée et un avantage pour le 1er entrant (Leclerc). Si Leclerc n’y va pas ils pourront mettre en avant ce service toujours gratuit et donc continuer de nourrir leur image prix.
    Après ça reste aberrant de payer dans la même journée des gars pour remplir un rayon et d’autres pour le vider. Les adhérents peuvent être tentés d’améliorer la marge avec le transfert des ventes magasins vers drive, surtout les parisiens qui doivent mettre la main à la poche pour implanter du drive piéton, dans un contexte d’accélération du quick…
    Ça va être passionnant à suivre…

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