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Autotests : 3-2-1, partez !

La parution du Journal Officiel ce matin a officiellement lancé la course aux autotests. 3-2-1, partez ! Pour un mois, les pharmaciens ont en effet perdu leur monopole de vente au profit des enseignes de la grande distribution mais pas que… Demain, les autotests seront aussi disponibles dans des commerces de proximité. Paradoxalement, hier soir, à quelques minutes de la conférence de presse de Jean Castex et d’Olivier Véran, et alors que la messe était dite (puisque le décret avait été signé par le ministre de la Santé mais non encore publié), les enseignes réclamaient toujours le “droit” de vendre des autotests. Et chacune de promettre la main sur le cœur des prix coûtants.

De fait – et comme pour les masques – l’ouverture à la concurrence va faire considérablement baisser le prix : de 5 € en pharmacie environ à peut-être moins de 2 €. Bien sûr, les pharmaciens objecteront le conseil qu’ils délivrent pour justifier de leur prix. Pas faux. Mais… pour ceux qui le délivrent vraiment. Suffit d’avoir fait l’expérience pour comprendre. Oui, dans certains cas, l’autotest est vraiment vendu comme un dispositif médical (sous-entendu : avec le conseil qui va avec). Mais, oui aussi, dans d’autres cas, c’est une transaction ordinaire comme le serait une boite de pansements (ou de petits pois !).

A présent, s’ouvre donc une course contre la montre. Quelle enseigne parviendra-t-elle à tirer la première ? Le résultat dira qui avait juste “sourcé” les autotests, qui les avait “pré-réservés” ou “réservés ferme”. Et le prix coûtant mettra aussi sur la table les conditions d’achat. Forcément passionnant 😉

Passionnante aussi la gestion politique du sujet. En n’autorisant la vente que pour un mois et en passant la mesure sous silence, le gouvernement a manifestement voulu éviter de braquer les pharmaciens, précieux alliés dans la gestion de la crise. Mais si dans un mois, alors que l’épidémie sera encore là, le prix des autotests remonte de 2 à 5 € car les officines retrouvent leur monopole, Jean Castex et Olivier Véran braqueront alors… l’opinion. Passionnante vous dis-je cette histoire des autotests.

NB : la petite histoire retiendra aussi que c’est “MEL” qui, le premier, a révélé l’info. De trois choses l’une : ou il se réveille le matin en feuilletant le journal officiel (une pensée émue alors pour la vie de Madame Leclerc !) ; ou la veille réglementaire chez Leclerc est bien plus huilée qu’ailleurs ; ou alors le niveau relationnel de MEL lui a valu un message annonciateur que n’ont visiblement pas eu les autres…

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