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Inflation alimentaire : le début de la seconde vague

Un nouveau cap et une accélération. Voilà le bilan inflation de notre baromètre exclusif Editions Dauvers / A3 Distrib. Le 1er janvier (pressentant ce qui allait arriver 😉 ), nous avons constitué un panier de 150 références majeures de l’univers PGC / Frais LS dont nous suivons les prix comme le lait sur le feu ! Et, autant le dire, le paysage que nous dessinons toutes les semaines est “terrifiant”. Depuis 26 semaines en effet, la hausse est constante. Chaque semaine marque un nouveau palier. Sur la S26, c’est le cap de 8 % d’inflation moyenne qui a été dépassé (avec plusieurs produits qui atteignent ou dépassent les… 30 %). Et avec une accélération : + 0,5 % sur une semaine. Bref, ça chauffe comme jamais sur les prix. Cette seconde vague qui s’amorce est la conséquence des renégociations en cours et qui aboutissent désormais à des signatures, donc à de l’inflation en rayon. Et comme ça va continuer tout l’été, m’en vais vous informer sur le sujet tout l’été.

A suivre…

5 commentaires

  1. Pour être moi-même au cœur des négociations, il est évident que des fortes hausses sont encore à prévoir à la rentrée.

    Certains (gros) fournisseurs réclament des hausses indécentes (parfois encore à 2 chiffres) et en prétextant des excuses bidon sans vouloir nous prouver les hausses qu’ils subissent eux-mêmes en expliquant que soit on paie, soit ils ne livrent plus.

    Il est temps que les pouvoirs publics se saisissent du sujet et enquêtent car il est certain qu’il y a des profiteurs dans cette crise et que ça n’est pas la grande distribution, qui subit une baisse des marges depuis le début de l’année…

    1. Pour être moi-même au cœur des négociations, il est évident que des fortes hausses sont encore à prévoir à la rentrée.

      Certains (gros) distributeurs n’acceptent que des hausses indécentes par rapport à la situation actuelle (parfois encore à moins de 5%) et en demandant toutes les preuves possibles et inimaginables. Certains préférent même ignorer les multiples relances des fournisseurs en gagnant un maximum de temps.

      Il est temps que les pouvoirs publics se saisissent du sujet et enquêtent car il est certain qu’il y a des profiteurs dans cette crise et que ce n’est pas que les fournisseurs qui subissent une baisse des marges depuis le début de l’année…

    2. Toujours surpris de voir la demande que les “pouvoirs publics se saisissent du sujet” : l’économie “administrée” n’a pas été une réussite dans tous les secteurs où elle a été mise en place. La seule question est de savoir si les pratiques commerciales respectent les nombreuses et nécessaires règlementations, je trouve toujours étonnant que l’on puisse reprocher à une entreprise de gagner “trop” d’argent si cela est fait dans le respect des lois. Cela tourne presque à la farce quand ce discours est porté par un distributeur très médiatique qui dans le même temps met en avant la réussite d’entrepreneurs développant son enseigne !

      1. Je suis assez d’accord avec ça.
        Sauf que d’un côté nous recevons des coups de fil directement des ministères nous demandant d’accepter certaines hausses pour ne pas voir certaines entreprises fermer et nous avons accepter ces hausses sans broncher au début de l’année. Il me paraitrait donc normal que ces mêmes pouvoirs publics, qui se plaignent du niveau de l’inflation, regardent un petit peu ce qui se passe ailleurs que chez les grands méchants commerçants.

  2. Pour avoir trainé mes guêtres de chaque côté de la table de négociation, je me dois de constater que l’incompréhension mutuelle qui était de rigueur depuis des années s’est encore accrue en période de crise.

    Messieurs les industriels, les distributeurs sont OBJECTIVES sur les hausses à ne pas passer.
    Messieurs les distributeurs… les industriels ne se font pas de beurre sur votre dos. Il en est du fonctionnement d’une entreprise comme d’un iceberg. Seule émerge la partie finale avec la demande de hausse. mais les couts subis sont multiples, réels, même s’ils sont obscurs pour vous, comme pour vos interlocuteurs parfois.
    La pression est dans les 2 camps. La seule différence, c’est que les distributeurs ont une soupape de sécurité qui réside dans les prix de vente. Et comme une cocotte minute, on les entend souffler quand ils lachent la pression en montant les prix.
    La pression est dans les 2 camps. Ou devrais-je dire des 2 côtés de la table. de la même table.
    Oui les distributeurs sont objectivés sur des prix à tenir. Oui les industriels doivent passer les hausses. Oui la situation est tendue . Si tendue que si elle continue, il y aura des gens sur le carreau. et pas forcément des 2 côtés.
    Et le distributeur se retrouvera seule à sa table … avec les survivants. les gros. et la négo sera plus dure.
    Nous sommes assis à la même table. parlons nous et comprenons nous. la hausse est subie. pas souhaitée. le(s) centime(s) que les distributeurs lachent à regret à leurs fournisseurs leur brulent les doigts.
    Ce ne sont pas des PERTES qu’ils laissent à l’ennemi ( allez parler d’ennemis en ce moment… plus à l’Est – mais ne mélangeons pas tout) . Ce sont des centimes qu’ils INVESTISSENT dans l’économie de leur pays. ce sont des EMPLOIS qu’ils maintiennent, c’est un TISSU ECONOMIQUE qu’ils entretiennent.
    Oui j’enfonce des portes ouvertes. Oui, tout le monde le sait. mais personne ne fait rien.
    A la même table, les partenaires sont fachés et ils en appellent aux pouvoirs publics.
    Parlons nous et comprenons nous.

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