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La MINUTE RETAIL : Made in France, il manque un indicateur fiable et robuste

C’est l’heure de la MINUTE RETAIL (même le 11 novembre of course). Aujourd’hui : le sujet c’est le Made In France, à l’occasion du salon du même nom qui se déroule jusqu’à dimanche à Paris et pour lequel il manque un indicateur fiable et robuste. 
Que vaut par exemple la promesse de Lidl que “72 % de ses produits sont livrés par des fournisseurs français” ?

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Et pour ceux qui préfèrent lire…

Bonjour et bienvenue dans cette « Minute Retail » de la 45e semaine de l’année. 

Aujourd’hui : le sujet c’est le Made In France, à l’occasion du salon du même nom qui se déroule jusqu’à dimanche à Paris. 

Le Made in France qui, pour ses défenseurs, empile les vertus. D’abord, l’origine nationale répond, au moins sur le papier, à une attente de consommation. Ensuite, la valeur sociale embarquée est par principe supérieure à celle d’un produit importé, puisque le produit concerné a nécessité des heures travaillées – et donc payées – en France. Enfin, dernier argument la production made in France serait écologiquement plus vertueuse que la production made in ailleurs. C’est souvent vrai mais ça n’est pas systématique. 

Pour toutes ces raisons, le Made in France est une valeur montante et, logiquement, en devient un outil de communication. Avec, comme toujours en la matière, le risque que la réalité soit moins flatteuse. 

Deux exemples. Prenez les catalogues de jouets. Celui de Leclerc. Dès les premières pages, les jouets français sont fortement mis en avant. « A Noël aussi, défendons la qualité française », promet l’enseigne, à deux doigts d’entonner une Marseillaise a cappella. Au final, une poignée d’articles seulement concernés. L’essentiel déboulant directement des usines du Père Noël, en… Chine. En la matière, manque donc une quantification du made in France

Deuxième exemple : Lidl. A grands coups d’affiches, l’enseigne promet que 72 % de ses produits alimentaires sont livrés par des fournisseurs français. En apparence, voilà donc une quantification. Mais très imprécise. La nationalité d’une entreprise ne fait pas son lieu de production, encore moins l’origine de ses ingrédients. 

Mais, voilà, la communication n’est pas là pour refléter une réalité mais en proposer un contour avantageux. Alors, si le sujet du Made In France est central, pourquoi ne pas rêver d’un indicateur unique, donc commun à tous, et simplement… factuel ? 

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