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Un premier atterrissage en négatif pour le drive en 2022

Il y a quelques semaines, dans le cadre des Ateliers du Drive et du e-commerce alimentaire, j’ai dévoilé à la fois le tempo actuel des principales enseignes de drive et notre projection de CA 2022 pour le circuit (tous produits, alimentaires et non-alimentaires).


> Le drive va connaître en 2022 sa première année de recul. Selon les données exclusives Editions Dauvers / Ateliers du Drive, la plupart des acteurs majeurs du circuit “roulent” sur un tempo proche de zéro, à l’exception des deux enseignes d’Auchan Retail plus nettement en négatif. On peut ainsi anticiper une tendance de chiffre d’affaires à – 2 % sur 2022, au global.
> Historique, cette contre-performance n’en reste pas moins symbolique. Car elle traduit, pour une bonne part, un simple recalage après deux années euphoriques : pour mémoire, le circuit a enregistré une croissance de 47 % en 2020, consolidée par un + 6 % en 2021. La “respiration” de 2022 était donc attendue.

> On assiste ces derniers mois à un retour des clients en magasins, sensible en hypers qui, pour la première fois en 15 ans, ne “lâchent” plus de CA aux drives depuis la rentrée 2022. Ce qui fait le (relatif) “bonheur” de Carrefour et d’Auchan en particulier.

> L’attractivité de l’hyper vs le drive doit sans doute, aussi, à la conjoncture. Malgré ses atouts objectifs (maîtrise du panier et de son montant, accès facile aux MDD, etc.) le drive semble moins convaincant à l’heure où les clients recherchent de plus petits paniers et à accéder à un maximum de promos (le taux de réplication des promos en drive n’est encore que de 31 % en moyenne), voire à des premiers prix.

> Côté opérateurs, c’est le statu quo. Et là réside, d’une certaine façon, une surprise. Car à 45 %, la part de marché de Leclerc reste “anormalement“ élevée (le double de son poids tous circuits). Preuve, une fois encore, que malgré la facilité apparente à changer de “magasin” en drive, la fidélité y reste excellente. A fortiori si le leader fait bien le job… Ce qui est manifestement le cas. Dixit les clients.

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