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Inflation / vente : le paradoxe (apparent) des premiers prix

Le constat est clair : les premiers prix sont la catégorie de produits la plus inflationniste. Logique ! En proportion du prix final, le poids de la matière première (sans même intégrer l’énergie) est plus important car moins dilué par – pour faire simple – les dépenses de marketing. Pour l’illustrer, l’inflation sur la gamme Éco + de Leclerc. Sur 100 produits dont nous avons suivi le prix sur un an, la hausse moyenne atteint 23 % (soit environ deux fois le niveau moyen sur l’alimentaire). Et, dans certains cas, c’est encore plus violent : de 50 % pour le maïs à plus de 100 % sur les frites surgelées, excusez du peu !

En parallèle, les ventes de premiers prix explosent. Selon NielsenIQ, le cap de 20 % de progression a été franchi au printemps lorsque l’inflation se matérialisait. Surtout, c’est une inversion nette de tendance vs les années précédentes où les premiers prix n’en finissaient pas de reculer, au point d’en devenir parfois marginaux. En apparence, il y a une incongruité à voir les produits les plus inflationnistes se vendre toujours mieux. En apparence seulement. Car un produit peut à la fois être plus inflationniste que les autres et… moins cher. C’est le cas des premiers prix. Donc point de paradoxe. Juste, encore une fois, une implacable logique de discount.

12 commentaires

  1. Les 1ers prix seraient moins chers essentiellement car “moins de dépenses marketing” : pas trop réducteur comme vision ? On pourrait parler de la qualité des matières 1ères aussi non ?

      1. Je peux vous confirmer que ce n’est pas le cas pour tous les fabricants et j’entends bien sur des produits pas (ou faiblement) transformés.

    1. Ce que voulait dire Olivier, c’est que comme les dépenses marketing sont quasi inexistantes pour les PPX, le prix de ces produits est plus dépendant des hausses de matières premières (qui a augmenté quelle que soit la qualité de ces MP) que pour une MN qui pourra jouer sur d’autres leviers afin d’absorber la hausse du prix des matières premières (baisse du budget communication par exemple).

  2. Pour compléter l’analyse, il faudrait observer si les premiers prix sont réellement plus consommés en volumes ; 23% d’inflation pour 30% de croissance valeur. La dynamique des PPX relayée médiatiquement depuis plusieurs mois ne serait-elle qu’illusoire ???

  3. De la à imaginer qu’en plus, les enseignes pourraient en profiter pour faire “du gras” sur les hausses de volumes des ppx….
    Mais noonnn pas elles.

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