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L’année démarre à peine, pourtant le bilan est (déjà) connu : 2023, annus horribilis

LES FAITS.  A l’heure des comptes, les “fêtes” millésime 2022 ne seront pas un bon cru. Nielsen et IRI le confirment, la vie en magasins aussi. Partout, c’est l’heure des soldes sur les produits festifs. Car même si les engagements avaient été mesurés, les clients ont boudé. 

C’est Noël en janvier ! Les images sont saisissantes : les rayons regorgent encore de saumon fumé, foies gras et autres régalades de fêtes.  Comme si la bamboche se poursuivait en janvier… Résultat : les enseignes bradent ce qui peut l’être et font les comptes. La saison “festive” ne l’a pas été, les ventes environ 10 % inférieures à 2021.


Adage de “vieux sage” : Noël fait l’année suivante 


Ce qui ne serait qu’un bilan parmi d’autres doit être lu de manière très particulière. Les “vieux sages” de la conso connaissent l’adage : Noël fait l’année suivante. En clair, le bilan des fêtes est un excellent thermomètre de la conso. Et, là, le diagnostic est sans appel. Oui, les Français ont fêté Noël. Mais… dans une forme évidente de retenue. La descente en gamme – le “trading down” pronostiqué dès le printemps dernier – est bien là, pas un magasin ne dit l’inverse. Un œil sur les stocks suffit de toute façon à s’en convaincre. La fête, oui, mais le pied sur le frein !
Conséquence : Noël ne sauvera pas l’année (surtout côté résultat) de ceux qui étaient “ric-rac” avant même le sprint de décembre. 


Inflation, pouvoir d’achat, social : le trio perdant


Mais si l’adage se vérifie, c’est l’année nouvelle qui s’annonce terrible. Annus horribilis ? Très probable. Pas un souhait évidemment. Pas davantage une conviction, non. Juste… une analyse. Car les attendus de marché sont là, implacables. D’un côté, les prix progressent encore. De l’autre, les salaires, même indexés sur l’’inflation telle que mesurée par l’Insee, ne suivront pas car la hausse des prix alimentaires est… supérieure. Enfin, le climat social anxiogène qui s’annonce ne poussera pas à la fête. Voilà pourquoi l’année conso sera terrible. Ses conséquences aussi. Sans pessimisme particulier. Et c’est bien ça le pire.

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