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Le jour où l’inflation alimentaire va devenir un problème politique…

LES FAITS.  L’inflation alimentaire ne faiblit pas. Janvier s’est soldé par une hausse des prix des grandes marques de 1,4 % selon le baromètre A3 Distrib / Editions Dauvers. Un rythme (mensuel !) extraordinairement élevé qui pourrait bien se renforcer encore dès les premières semaines de mars.

L’inflation alimentaire ne peut être banale. Pourtant, semaine après semaine, la hausse des prix se banalise, au sens premier du terme. Rendue ordinaire par son rythme quasi immuable. Janvier s’est à nouveau soldé par un niveau… extraordinaire : + 1,4 % sur un seul mois. Mais les Français n’ont cure de ces moyennes (et encore moins du chiffrage de l’Insee, loin de leur réalité car noyant l’alimentaire parmi toutes les dépenses). Leur boussole : “leurs” produits dans “leurs” magasins. 

L’inflation frappe encore plus fort sur les faibles

Lorsque l’Insee annonce + 6 % sur un an, les Français voient 44 % sur leurs hachés préférés, 38 % sur les raviolis, 34 % sur le café ou 31 % sur le beurre (liste malheureusement non exhaustive). Non seulement l’inflation alimentaire frappe beaucoup plus fort que l’inflation générale mais, surtout, elle frappe encore plus fort… les faibles.

Un quart de la population est précarisé selon IRI

Problème : les faibles sont si nombreux… Dans la dernière livraison de son étude Shopperscan, IRI les estime à 27 %. Plus d’un quart de la population précarisée : ceux pour lesquels l’alimentaire pèse lourd dans les dépenses et qui ont vu, davantage que quiconque (et notamment les politiques), l’inflation du quotidien. 

Pour l’heure, ces Français sont dans l’arbitrage permanent : ils changent d’enseignes, descendent en gamme, se privent même pour certains, le recul des volumes en témoigne. Alors que “Mars rouge” se profile (ces semaines d’application des nouveaux tarifs), ces précarisés pourraient devenir des révoltés. L’inflation ne sera alors plus un simple sujet économique mais bien un problème politique. Un problème majeur. 

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11 commentaires

  1. Entièrement d’accord avec cette analyse, Olivier, d’autant plus que ces « précarisés », en plus de l’inflation alimentaire, prennent aussi de plein fouet la hausse des prix de l’énergie (chauffage, carburant). Ça, plus quelques décisions politiques a minima inopportunes, c’est en effet un cocktail explosif.

  2. inflation oui, mais il faut analyser tous les ingrédients: quand les agriculteurs sont mieux rémunérés, en lait, bovin viande, porc, céréales… c’est aussi un problème politique?
    Vendre du rôti de porc a 1.95€ le kg etait le vrai prix d’une bonne viande?
    Et les agriculteurs ont aussi des charges qui explosent: Elec, alimentation, engrais, taxes, le personnel…..
    Faites vos calculs ! !

  3. Les agriculteurs ont des charges qui explosent (on ne va pas non plus sortir les violons hein) mais ils font quoi les 27% ?

    1. Les 27% à part l’arbitrage sur la bouffe, ils font quoi d’autre comme arbitrage? Plus d’alcool, plus de cigarette, plus de forfais téléphone et autre dépenses “dispensables”?
      Je ne retrouve plus l’étude qui explique qu’au plus on est dans la précarité et au plus on fume et on picole…
      Par contre la bouffe… tjr sur ce critère qu’on se focalise alors que c’est justement cette dépense qui nous fait vivre “normalement” et ne devrait pas être raboté.

      1. les sois disants precaire …..
        regardez les caddies de ceux que vous pensez etre les plus pauvre et vous comprendrez vite qu’ils achetent un paquet de produits futiles et totalement inutiles.

        d’ailleurs ca mi saoule d’entendre toujours les meme conneries, les plus pauvres ont droit à toutes les aides possible et imaginable lorsque la tranche du milieu, elle n’a droit à RIEN et paye plein pot tout, partout et tout le temps impots compris.

        allez voir les aides alimentaires, mattez les bagnoles de ses soit disant pauvre, mattez ce qu’il y a dans les poubelles environnante après la distribution c’est une honte.
        meme principe pour “les pauvres etudiants” sans le sous qui crèchent a paris parce qu’il faut y habiter pour ces etudes, comprenez Mr moi jsuis hype mais ils sont pas foutu ensuite de se payer a bouffer tout en jouant sur le dernier portable sorti.

        le rer c’est pour les bouseux de francilien…..

        on a un paquet de mec perchés dans leur façon de cogiter et de percevoir le monde qui les entour.
        ils vivent sur leur petit nuage.

          1. Pas chez moi ma cocotte et comme dab lorsqu on a rien a dire sur le fond on se focalise sur la forme.

  4. +1 leboeuf !!
    Tout est dit !

    Qu’ils lâchent leur abonnement Netflix, canal+ et leur iPhone pour consacrer leur budget aux choses vraiment importantes !!!

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