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Bio : dédicace à ceux qui racontent que les distributeurs ont provoqué la chute du marché (par l’offre)…

A écouter les défenseurs du bio, les enseignes portent une responsabilité avérée dans le recul du marché. Par leurs choix d’offre (en clair en exposant moins le bio), les distributeurs auraient détourné les consommateurs de produits qu’ils voulaient pourtant acheter. Dit autrement : l’offre qui explique l’évolution de la demande. Sur le principe, c’est mal connaître le fonctionnement du commerce (où un commerçant a quand même intérêt à proposer ce qui se vend…) et mal comprendre l’intérêt de Leclerc, Carrefour et consorts qui, s’ils ont le choix, préfèreront toujours vendre un produit bio (bien valorisé et bien margé) qu’un premier prix (peu valorisé et peu margé).

Comme j’ai bien conscience que cette argumentation (pourtant de bon sens) ne suffit pas, une p’tite démonstration en forme de dédicace à ceux qui racontent que les distributeurs ont provoqué la chute du marché par l’offre : l’écart entre l’offre bio et la demande (le % du CA) tel que mesuré par IRI sur 2022. En moyenne le bio pesait 8,3 % de l’assortiment et 4,6 % du CA. Pour un segment maltraité j’ai connu pire. Surtout, l’indice de torsion (le rapport entre l’offre et la demande) progresse clairement tout au long de l’année. Bref, non les distributeurs n’ont pas provoqué la chute du bio par l’offre. Ça serait presque le contraire ! Voilà l’église remise à là où elle doit être… 😉

5 commentaires

  1. J’ai tout compris !

    Il y a du sexe le samedi…
    Le 14, c’était marry me…
    Et maintenant voilà l’église…

    Y a du mariage dans l’air avec Mme Dauvers…

    :-))))))

  2. OD, merci pour l’analyse. J’imagine que quand vous parlez de part d’offre, il s’agit de la part en nombre de références. Ce serait intéressant d’avoir aussi la part de linéaire (quelle part physique dans le point de vente) mais aussi la part dans la rentabilité : la distribution n’ayant rien de philanthropique, on peut imaginer que le bio reste très profitable….

  3. La Bio a atteint son plafond de verre, comme vous l’avez justement dit à de nombreuses reprises. L’avenir est au “Sans résidus de pesticides” et autres “claims” plus concrets pour les consommateurs.

  4. Vu aujourd’hui au congrès FNPF d’Arles. Un grand moment mais (trop court à mon sens) de partage et d’échanges. Merci à vous. Vous avez été excellentissime !!

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