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Productivité : la proximité, ce monde à deux vitesses. Exemple chez Carrefour…

L’analyse, exclusive par VIGIE GRANDE CONSO*, des performances des réseaux proximité de Carrefour en 2022 vient confirmer la très forte hétérogénéité des petits magasins alimentaires.


Le Covid a redonné un coup de boost bienvenu à la proxi, que Casino et Carrefour s’efforcent d’entretenir depuis via des rythmes d’ouverture soutenus. Dans ce contexte porteur, VIGIE GRANDE CONSO a eu accès aux performances détaillées du parc proxi de Carrefour. Elles confirment les bons scores de rendement affichés par ces enseignes, en particulier Carrefour City, qui dépasse le seuil des 10 K€/m2 annuels. 


Mais le plus intéressant est ailleurs : dans l’hétérogénéité (toujours) étonnante de ces réseaux. En clair, entre les bons magasins et les “mauvais“, la performance – exprimée en CA par mètre carré – varie considérablement : facteur 3,4 pour Carrefour Contact, 4,4 pour City et Express. En proximité encore plus qu’ailleurs, l’explication tient en un mot : l’emplacement. La qualité du site commercial est clé s’agissant de points de vente n’ayant pas vocation à faire déplacer les clients mais à satisfaire ceux vivant ou travaillant à proximité. Simple évidence qu’il est toujours bon de rappeler.

Comme le démontre très clairement la comparaison des groupes de magasins, la superficie n’est absolument pas un critère discriminant de la performance. Eu égard à la taille modeste de ces points de vente, il était pourtant tentant d’imaginer que la taille serait un facteur limitant. 
Au contraire, il est frappant de constater que pour les trois enseignes, le décile du parc le plus performant affiche une surface moyenne significativement inférieure au décile le moins performant. D’où des CA/m2 plus flatteurs pour les petites surfaces. 

Tout aussi surprenant de prime abord, le panier moyen n’est pas davantage un critère discriminant du rendement. C’est surtout vrai pour les deux enseignes les plus urbaines, City et Express, un peu moins pour Contact qui peut davantage afficher une vocation de “vrais pleins de course” vs simple dépannage selon la localisation du point de vente.
Bref, le rendement d’un magasin de proxi n’est au final corrélé qu’à son trafic clients. Donc à la qualité de l’emplacement, notion intégrant aussi l’intensité de la concurrence dans le quartier. Sans parler, bien sûr, de l’excellence opérationnelle dont est capable de faire preuve le franchisé en place. 

. * VIGIE GRANDE CONSO est la veille de référence sur le retail que nous publions chaque mois depuis 15 ans. Notre ambition ? Le plus haut niveau d’analyse du retail et des études inédites. La preuve encore aujourd’hui 😉

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9 commentaires

  1. Revoir baisse de la TVA
    Sur les produits de
    1 ers nécessite.
    Sur tous les rayons.
    Valable pour les autres
    Grandes surfaces…..

  2. Et et et je rajouterai : cultiver la relation client ! Les clients fidèles adorent être reconnus.

    Dans une autre enseigne, on appelle ( on appelait….) ça le SBAM : sourire, bonjour, au revoir , merci.

  3. Très chère les carrefour de proximité, une ruine financière de faire ses courses quotidiennes la dedans…

    1. On y va pour du dépannage et pas pour faire son plein de courses
      Heureusement que ces magasins de proximité en bas de chez nous sont là pour son journal
      et son pain le matin, pour le paquet de gâteau oublié des enfants à la sortie de l’école et pour
      une course de dernière minute le dimanche après midi.
      Au regard du personnel dans le magasin et des plages horaires importantes d’ouverture, c’est
      normal que les prix soient + élevés pour ces services.
      Et dans mon C Express, je suis toujours accueilli avec le sourire !!!!!

  4. Ouai pour nous ,quand on peut se déplacer en hyper, les personnes âgées c est souvent le magasin principal , puisque je vois souvent les même

    1. Déprimante votre vision du centre ville.
      Heureusement que nous avons des commerces de proximité en ville et campagne pour les courses et créer du lien.

  5. La clé de la réussite d un magasin de proximité ce n’est pas d aller chercher les clients plus loin ni de chercher à augmenter le panier moyen puisque sauf exception les clients n ont que deux bras
    La clé c’est d augmenter la fréquentation
    Faire qu un magasin de dépannage devienne secondaire
    Voire qu un secondaire devienne principal pour certaines catégories de clients avec des pépettes et pas de temps
    Comment ?
    Ultra simple

    Être EXCELLENT sur les produits achetés chaque jour
    Construire chirurgicalement l assortiment en couvrant toutes les unités de besoin définies au préalable
    Donc un assortiment large et peu profond
    Enfin une expérience d achat réussie ce qui globalement peut être concentré entre horaires d ouverture adaptés , magasins propres remplis et bien tenus ( l excellence opérationnelle chère à mon ami Rami), et passage en caisse fluide et agréable ( d autant plus que c est à ce moment que vient la douloureuse)
    Facile ?
    Bah pas tant que cela quand on voit que certains réussissent et d autres moins

    Il y a dix ans j’ai visité un Auchan à deux pas et quand j’ai vu l assortiment j’en ai déduit que l histoire ne durerait pas longtemps

    Dans le mille mimille
    C’est comme quand le précédent boss de u promettait devant les journalistes babas du bonhomme médiathèque que la proximité u allait envahir Paris…
    Alors que nous faisions profil bas avec nos city

    Allez p a p 1 , mais ils sont où,mais ils sont où les petits u ( cocotte)

  6. Meditatique et pas médiathèque
    Mais vu que le garçon se la donnait ecrivain maudit germanopratin le lapsus s avère finalement assez juste
    Vous aurez compris que la personnalité du nouveau boss convient mieux à cette enseigne par ailleurs excellente sur son core business comme dirait Marlène schiappa

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