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Voilà pourquoi les marques doivent sérieusement songer à accepter les renégociations…

Bruno Le Maire et Olivia Grégoire le leur ont demandé officiellement. Les clients, eux, le demandent aussi, de manière moins officielle mais plus… douloureuse : les (grandes) marques seraient bien inspirées de se représenter à la table des négociations asap (selon le raccourci consacré). Car, mois après mois, elles se prennent une véritable raclée par les MDD.

En mars, selon Circana, les ventes de MDD ont progressé de 17,6 % tandis que les marques nationales se contentaient de 6,3 %. Ce qui, en intégrant, l’effet inflation traduit un fort recul en volumes. Problème : l’histoire montre qu’une partie des clients qui ont basculé vers les MDD ne reviennent pas en arrière. Autrement dit : les marques perdent actuellement (et durablement) une part de leur clientèle. Voilà pourquoi elles seraient bien inspirées d’accepter le principe même des renégos. Surtout que, dans beaucoup de filières, il y a du grain à moudre (revoir ici).

11 commentaires

  1. Mine de rien, bien joué de la part du politique : d’abord “protéger” l’application du tarif de la MN, puis l’inciter vivement à re-ouvrir les négos asap….sous peine de ….
    La carotte puis le bâton .

  2. Surtout que pour retrouver du volume le levier promo est limité avec la loi egalim 2. Lors de la crise de 2008 les grandes marques avaient gagné de la part de marchés grâce aux investissements promo

    1. Vous en faites pas les industriels on leurs astuces pour contourner la loi, on fait un pack de 3 vendu à un prix plus bas avec par dessus ça 34% de remise et hop.
      Même si ça nécessite du suremballage pour mettre 3 paquets ensembles sous plastique.

  3. Une fois de plus la preuve en chiffre que penser uniquement à son cours de bourse ne fait jamais bon ménage avec une croissance durable.
    Carrefour et Casino le prouve chaque jour, et ses multinationales qui se goinfrent depuis 18 mois vont durablement en payer les conséquences.
    Il est fort à parier qu’elles ne baisseront pas leur prix par peur d’un effondrement ponctuel de leur CA, le temps que les volumes se refassent lorsque les clients se seront rendus compte de la baisse des prix.
    Et comme les salaires n’auront pas augmenter aussi vite que les prix, que les clients se seront habitués à dépenser autrement et pour autre chose, il va falloir des années avant que les volumes en PGC-FLS reviennent au niveau de 2021.

    1. Car selon vous, les barons régionaux Leclerc ne se gavent pas non plus !!!!!
      Et Lidl qui ouvre, rénove et agrandit un nombre important de magasins depuis des années, ou trouve t’il l’argent !!!!

      1. Je parle au niveau des entreprises et de leur stratégie commerciale. A moins que vous connaissiez personnellement chacun des adhérents indépendants Inter, leclerc et System U et leur train de vie, il me semble que l’honnêteté intellectuelle vous amènerait à davantage de modération.
        Pour ma part je peux affirmer que oui les multinationales de l’agro se gavent avec des rentabilités à plus de 15% quand un magasin indépendant sort entre -2 et 5% de résultat. Et les résultats ne rentrent pas directement dans les poches du PDG. Ce sont des chiffres vérifiables.
        Pourquoi croyez vous que System U menace de déréférencer PEPSI quand celui annonce des hausses de tarifs de 20 à 30%?
        Mais à la vue de votre méconnaissance flagrante du fonctionnement des enseignes d’indépendants, loin de moi l’idée d’essayer de vous convaincre, je vous laisse avec vos certitudes. ET pour info un baron régional ça n’existe pas. Le terme baron était utilisé pour caricaturer les 5 ou 6 adhérents historiques qui ont accompagné Edouard Leclerc entre 1960 et 1990. A ce jour, il y a évidemment des propriétaires de très gros magasins avec un patrimoine important, mais ils sont très loin de représenter la majorité sur les 500 adhérents.

  4. Bonjour,
    Comme on parle d’évolution “en valeur” dans la légende , je me pose une question d’interprétation.
    Est ce que l’on ne peut pas comprendre l’évolution des courbes comme : les prix de la MDD augmentent plus que ceux des marques nationales ???

    Est ce que les courbes en volume donneraient la même tendance ?
    Voilà, je ne suis pas sûr, si vous pouvez nous dire ?
    Merci,

  5. Le prix de vente des MDD ne montent-il pas par souci de conservation de la renta alors même que les MN n’ont pas les prix totalement répercutés ?
    Qui voudrait voir le Nutella ou la cristaline monter en prix plus que de raison ?

    Si la MDD même en augmentant reste attractive, c’est qu’il y a aussi un réel souci avec les MN et les Français ne les achèteront plus encore qu’en promo qu’à ce jour.

    Tout va bien, on et à J3 sur le calendrier de l’apaisement…

  6. Quelques remarques :
    -très (trop) facile de faire le raccourci “marque=multinationale”, de mémoire plus de la moitié des marques en alimentaire sont la propriété de coopératives agricoles -> elles sont donc la propriété des agriculteurs. Qui expliquera que ceux-ci sont des profiteurs de crise ?
    -le positionnement prix d’une marque et le consentement des consommateurs a en payer le prix (même si celui-ci peut sembler déconnecté vs le reste du marché) est la composante de son mix-marketing : qui peut le lui reprocher si la demande existe dès l’instant où les enseignes qui ont aussi un engagement fort sur les prix peuvent maintenir leur différence ? Si la demande existe, même avec une érosion des volumes, pourquoi cela ne serait pas acceptable (la marge en valeur absolue restera toujours plus intéressante pour le distributeur sur un produit à valeur faciale élevée), c’est le fabricant qui prend le risque.
    -surpris (mais pas trop) de voir quelques leaders d’opinion demander à la puissance publique “la ré-ouverture” des négociations alors que les mêmes passent une partie de leur temps à expliquer qu’il ne faut pas que le Législateur se mêle des affaires commerciales : la Loi devrait être à géométrie variable ? Les dirigeants de la GD oublient-ils que quelques soient les lois, la négociation est permanente dans les box de négo (dans les 2 sens) ?
    -Et que dire des belles âmes ou de quelques politiques intéressés qui réclament l’intervention de l’Etat pour fixer les prix (et pourquoi pas gérer la distribution) : l’économie dirigée n’a jamais été une réussite…

  7. Système féodal dépassé:
    Il va falloir laisser se démerder les enseignes avec leurs MDD qui ont niqué le tissu industriel français et saigné de nombreux agriculteurs.
    Pour les industriels, il va leur falloir trouver de nouveaux canaux de distribution en les inventant! Ils pourront ainsi niquer la grande distribution…

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