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Image-prix : les dangers du pricing dissocié (au sein d’une même gamme)

Imaginez-vous face à un rayon crèmes dessert dans un magasin Intermarché (pour ceux qui ont du mal, un clic ici)… D’un côté, les 4 crèmes dessert chocolat Pâturages (MDD) à 73 centimes, de l’autre la version “palet breton” à 1,80 €… Même format, même occasion de conso, même catégorie de produit mais pas du tout le même prix. Bien sûr, l’un est un parfum courant, l’autre spécifique à Intermarché. Il n’empêche, l’écart est, vu du client, strictement incompréhensible : l’un est juste… 2,5 fois plus cher que l’autre.

Comme souvent, la machine à remonter le temps A3 Distrib aide à comprendre. L’écart entre les deux parfums étaient historiquement de 50 % (ce qui peut s’entendre eu égard à la spécificité du palet breton). Depuis le début de l’année, c’est-à-dire au moment où Intermarché a bloqué le prix de la version chocolat dans le cadre de son panier anti-inflation, le tarif de la crème palet breton s’est littéralement envolé. Parce que le pricing de l’un (le parfum palet breton) a été mené de manière dissocié de l’autre (le chocolat). Problème : en rayon, le consommateur voit les deux. Et a forcément du mal à comprendre. Ce qui abime toujours l’image prix. Le plus dingue ? Que ce qui est une évidence passe totalement au-dessus de ceux qui ont la charge de ces sujets…

11 commentaires

  1. Bien d accord avec Denis, les,pseudo, analyses de Dauvers sont bien trop superficielles et vont rarement aux fond des choses!

    1. Les sujets de M. Dauvers ont le mérite de pointer du doigt là ou cela mérite réflexion du côté des distributeurs.
      Mais si la différence de prix est trop superficielle pour vous, bonne dégustation. Paraît que le palet breton est salée, comme la note d’ailleurs.

  2. Non, non, ça ne passe au dessus de la tête…
    Celui qui doit valider le prix et qui est donc responsable du compte d’ex ne veut pas flinguer sa marge sur toute la gamme et comme il n’est pas en magasin et n’a donc pas à bredouiller une explication vaseuse aux clients, il a moins de scrupules….

  3. Pour compléter l’analyse, il faudrait regarder trois autres critères à minima :

    (1) L’évolution des VMH avec la variation du prix
    (2) Le profil des acheteurs de ces deux produits : sont-ce les mêmes acheteurs ? Quelle est la mixité croisée des deux produits ?
    (3) L’univers de concurrence : il y a sans doute beaucoup d’offre dans le chocolat, je suis moins persuadé que ce soit le cas pour le palet breton

    Ainsi, on pourrait voir si les consommateurs du “palet” sont les mêmes que ceux du “choco”… et si dissocier les prix est une bonne idée !

  4. Y’en a pas un qui est client ici ou quoi ?
    Peu importe le coût de revient et autre, poir le client il y a un delta de prix qui est inexplicable, point! Tu vas vraiment goûter une inno médiocre alors que tu pourrais avoir le double de produit dans un parfum classique que toute la famille aime ?
    Réveillez vous lol
    (raisonnement que même les fournisseurs ne comprennent pas justement à vouloir “créer de la valeur”, basé sur rien)
    (ah et puis sur l’aspect industriel, ça coûte combien de mettre un goût de biscuit… 15 centimes ? Lol)

  5. Il est évident que les produits hors paniers inflation compensent ceux du panier.
    Seuls ceux qui achètent dans ce cadre s’y retrouvent – autant dire quasiment personne – et tout les autres payent pour eux et largement.
    Donc globalement ce panier est un attrape nigot. On communique sur se prix bas et on paye mes produits dont les prix ont augmenté bien au delà de ce qu’ils auraient augmenté sans ce panier !

    1. Ma question au dessus n’était pas ironique mais réelle. Le distributeur est souvent pieds et poings liés sur les décentes de prix par le siège ou la centrale sur de la MDD.
      Si je demande le PAHT c’est aussi que par moment nous avons des surprises incompréhensibles entre 2 parfums avec des décalages énormes de PAHT.
      L’enseigne Leclerc à bien compris la faiblesse de ces “paniers anti inflation” qui peuvent être contre productifs. Autant parler sur la globalité que sur qlq pauvres produits.

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