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Pourquoi Carrefour fusionne ses directions hypers et supers…

J’ai révélé l’info cet après-midi via mon fil twitter : Carrefour fusionne ses directions hypers et supers dans une seule et même direction (un “format” en jargon maison), confiée à Bruno Lebon, précédemment en charge uniquement des hypers. Il rapportera toujours à Rami Baitiéh, patron de la France (comme Benoit Soury, patron de la proximité, non concerné par le changement). L’information en a surpris plus d’un chez Carrefour tant les hypers d’un côté et les supers de l’autre étaient 2 “BU” (business units) majeures : la première BU du groupe pour les hypers (20,7 Mds € en 2022), la troisième pour les supers (13,9 Mds€), ce qui pouvait justifier leur autonomie relative.

Mais le projet d’unification était dans les cartons depuis plusieurs mois, au même titre que la réorganisation globale actuellement en chantier. Objectif : éliminer les doublons et fluidifier les process. En France, certaines fonctions avaient ainsi 2 “hiérarchies” de rattachement : les hypers et les supers. De manière assez policée, le sujet était évoqué dans un document que j’avais pu consulter il y a quelques semaines. Y était évoqué “une multiplication des interfaces qui entraîne un manque d’efficacité opérationnelle“. Ou encore “un doublement des activités (ex., Développement des Ventes, Pricing, Identité visuelle au sein des Concepts)“. La solution y était déjà esquissée : “Le regroupement et le transfert de ces activités au sein de directions expertes multiformats permettra aux Formats de se concentrer sur les activités d’exploitation des magasins intégrés, d’animation des magasins franchisés, de développement commercial de l’enseigne et de gestion du parc de magasins“.

En clair, la nouvelle organisation devait éviter un maximum de doublons. Pour l’heure, seule la “pointe de la pyramide” a donc été annoncée (et “dédoublonnée”) : Bruno Lebon, près de 40 ans de service chez Carrefour. D’évidence, chaque réseau devrait conserver ses directions d’exploitation. En revanche, Carrefour va rechercher le maximum de synergies sur les fonctions support. La France n’échappe donc pas au diagnostic posé en haut lieu : pour une part, la moindre compétitivité prix de Carrefour dans ses différents pays réside dans ses coûts de structure. Même si c’est dur à lire (pour ceux qui sont ou seront concernés), c’est évidemment la réalité. Suffit pour s’en convaincre de passer du siège de Leclerc au siège de Carrefour (dont les activités en France sont assez proches) pour s’en convaincre.

10 commentaires

  1. Une multiplication des interfaces qui entraîne un manque d efficacité opérationnelle

    Je sors mon deepl perso : traduire
    C est le boxon

    Le regroupement de ces activités…..

    Deepl bis

    Vous allez m en foutre dehors un paquet de ces branleurs et commencer à vous occuper du carrelage…

    Bon Bruno c’est un pro du magasin
    Parce que la nénette qui avait été nommée en supers, franchement aucune connaissance en magasin, encore moins en franchise et casée là par sa copine Caroline

    Avec Bruno Lebon et Bruno Soury au moins il y a deux pros du business
    Ce n’est pas tout mais c’est déjà pas mal

    Pour le reste il est indispensable que les opérations restent séparées
    Sinon les supermarchés seront la dernière roue du carrosse alors que ce format devrait être le format privilégié dans le groupe
    Quand les hypers toussent et que la proximité reste une activité à part, le super bien opéré doit pouvoir être un fer de lance
    Les résultats de super u,itm mais aussi de Lidl qui dorénavant opère sur ce secteur devraient donner des idées
    Si le super est géré comme un hyper en miniature c’est la fin…
    Ce sont les hypers qui devraient être gérés comme des supers plus grands
    Car les supers ont normalement la maîtrise des coûts dans leur ADN

    Et sur le commerce il y a urgence, sur l excellence opérationnelle super urgence mais il faut être intraitable sur les coûts

    Vas y Bruno c’est Lebon, vas y Bruno c’est bon bon bon

    1. En effet JM, il serait bien que ce soit les Super qui servent d’exemple et non les Hyper.
      Mais chez Carrefour on a du mal à accepter que les petits soient meilleurs que les gros.
      Pour preuve la proximité, poule aux œufs d’or de Carrefour, une fois de plus délestée de 36 conseillers de franchise lors du nouveau plan de départ !

  2. Et avec la reprise de Cora/Match, il y aura du boulot !!
    BL est un pro…. mais spécialisé hypers
    Avec le développement de la franchise/location-gérance (sur les 2 formats hyper et super) il faudrait retrouver la souplesse, le pragmatisme et le professionnalisme de PMD… Mais çà Carrouf l’a tué depuis longtemps…

  3. C est bizarre je trouve que Carrefour “copie” énormément Casino,qui n est, pourtant pas, une référence
    Casino réduit le non Al Carrefour suit
    L appli mobile carrefour ressemble a Casino max,
    Casino a Franchisé des magasins carouf suit,
    Et maintenant carrefour réuni hypers Supers , ce qui a déjà été fait pas Casino ! ( Au passage pas du tout une réussite !)
    J espère que Carrefour ne vat pas suivre le même chemin économique que celui de suivi actuellement par Casino !
    Ce serait dommage pour eux 🤣🤣🤣🤣🤣🤣

    1. Exact
      Désolé pour la coquille
      Sacrée proposition d écriture automatique
      Contrairement aux trains un Bruno ne doit pas en cacher un autre
      Veuillez m’excuser

  4. Ah la recherche des économies d échelle
    Mais attention comme le dit l adage
    Plus tu montes à l’échelle, plus il y a de vent..

    Le Roc et l échelle
    On dirait une chanson de Francis

  5. Je me demande si le JM c’est le JM R que je connais qui bossait avec moi à Boulogne ? Je reconnais sa prose lyrique 😉 Sinon, effectivement, il n’y a pas besoin d’avoir une analyse pointue et être un expert du business de la GD pour savoir que les sièges à Carrefour, c’est pléthore de fonctions doublées, triplées, voire pour certaines inutiles. Quand tu bosses dans un siège et que tu es obligé de passer 5 coups de fils et d’écrire 3 mails pour avoir juste réponse à une question comme : “Qui s’occupe de ça”, le diagnostic est posé 😉

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