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Premier prix : l’absence de culture de la valeur en hypers

Un premier prix peut-il avoir davantage de valeur que d’être le moins cher de sa catégorie ? Dans les enseignes spécialisées (faites l’expérience chez Decathlon par exemple), la réponse est quasiment toujours “oui”. En hypers, quasiment toujours… “non”. Prenez ce grille-pain chez Cora. C’est “LE MOINS CHER”, un point c’est tout. Qu’aura le client pour 19,99 € ? Un “grille pain blanc 1 fente”. Merci, j’avais vu ! Mais pour le reste ? Précisément ce qui ne se voit pas ou peu ? La puissance de sa résistance ?, la présence ou non d’un tiroir ramasse-miettes ?, ou tout autre élément susceptible de donner de la valeur à l’offre ? Rien. Simplement car les hypers (sauf exception) n’ont aucune culture de la valeur pour leurs premiers prix. Dit autrement : ne savent pas donner de la valeur à leurs prix. Ce qui est toujours pénalisant pour le commerce.

Autre exemple, récent, chez Carrefour. En vedette au bout de l’allée centrale (donc pas un produit que Carrefour veut cacher !), une poussette de courses à 9,99 €. Ce que Carrefour m’en dit ? “Premier prix”. Le niveau zéro de la valeur. Peut-être même… un niveau négatif tant, pour certains clients, premier prix = mauvaise qualité. Là encore, c’est l’absence de culture de la valeur qui pèche. Alors qu’il y a forcément quelque chose à mettre en exergue. Tous les produits ont quelque chose à dire. Même les premiers prix. Ce qui, au passage, améliore la valeur du prix. Alors pour stimuler ceux qui en ont la charge (chez Carrefour et ailleurs), voici ce que ça aurait pu donner… En prenant la peine de chercher une photo plus valorisante (que pixellisée à l’excès) et 2 éléments de valeur attendus par le client. J’dis ça j’dis rien !

9 commentaires

  1. Et si c’était fait exprès pour valoriser les autres produits ?
    Et si c’était fait pour cibler ceux qui veulent acheter un produit juste de base sans “chichis” ?

  2. 2 raisons à cette absence de culture de la valeur :
    les 1ers prix font baisser la marge moyenne de la catégorie. Donc , éternel dilemne dans toutes les enseignes, on veut en avoir dans les gammes , montrer qu’on est discount mais tout compte fait ne pas trop en vendre pour ne pas dégrader la renta. Donc pas d’intérêt à valoriser , on préfère le faire sur la mdd milieu de gamme, nettement plus rentable.
    Deuzio, on peut mettre une info sur un support plastique mais il faut alors le faire pour tous les grille pains par ex et là, problème de place sur la tablette et vite le bordel dans la présentation car on est en hyper et non chez Boulanger ou Décathlon..
    Donc, on se contente de l’étiquette de balisage.
    Au fait, pour les grille pains, c’est quoi la clé d’implantation : le nombre de fentes ou tout simplement la structure de prix ….🤔😁😂

  3. Volonté de ne pas cannibaliser le cœur de gamme …
    Vous prenez l’exemple de Decathlon mais il me semble (et j’assume qu’en effet c’est uniquement au doigt mouillé) qu’ils valorisent moins leurs premiers prix qu’auparavant : moins de couleurs disponibles, choix plus réduit …

  4. Bonne idee M. Dauvers. Votre illustration photoshopée biffe un peu le côté entrée de gamme.
    Reste à connaître le point de vue de l’enseigne. Est-ce que l’expression “super prix” peut susciter le scepticisme ou la méfiance du client ? Est-ce qu’un affichage simple info simple et factuel, donc neutre, n’est pas le but recherché ?

  5. oD, ajd tu poses des questions dont je suis certain que tu,connais les réponses; esquissées dans les com ci dessus..ù; qd meme…

  6. Est-ce que dans l’esprit du client, ce bon vieux “1er prix” n’est pas aussi gage de gain de temps ?
    “C’est le moins cher, je voulais pas me ruiner, je vais pas plus loin à comparer en rayon”.
    Après, là je suis sur le sujet du choix de slogan en bandeau supérieur, sans rapport(à 100%, en partie) avec la valorisation du produit dont il est question.

  7. Quitte à proposer un 1er prix mis en avant pour un accessoire “pour faire ses courses”, autant le brander Carrefour (comme les sacs de courses) –> gain de visibilité et d’image prix

  8. Le hic dans ce genre d’enseigne, c’est qu’ils travaillent comme dans un poulailler, sans pouvoir réfléchir et de peur de finir à l’abattoir.
    Les pauvres cadres de ce genre d’enseignes ont tellement de tâches accumulés à effectuer sans compter les interruptions indépendantes de leur volonté de par des demandes incessantes de clients ou du personnel incapable de prendre des décisions que personne n’y voit clair.
    C’est tellement restreint à tout les niveaux pour eux, qu’ils n’arrivent pas à se corriger.
    De plus Carrefour demande d’être vertueux avec zéro moyen, du personnel peu compétent, pas qualifié mais tout va bien.
    A qui la faute ?

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